Les chiffres publiés par l’INSEE jeudi 14 février 2013 viennent confirmer que « la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu » a annoncé le Premier Ministre la semaine dernière.
Ce contexte économique difficile n’épargne aucun pays européen, et en Allemagne, la baisse du PIB est encore plus importante (-0,6 %, soit deux fois plus qu’en France). Ce n’est donc pas le programme socialiste qui est responsable de ce funeste résultat.
Nous devons donc maintenir le cap de nos réformes structurelles, pour amorcer une stratégie de redressement faite de sérieux budgétaire et de politique de croissance, tout en étant animée par une exigence de justice sociale.
Jean-Marc Ayrault s’est entretenu avec les parlementaires de sa majorité ce matin : j’ai donc écouté avec attention son point de vue sur cette situation économique difficile. Le premier ministre nous a demandé de tenir bon dans notre détermination. Le changement que nous construisons est nécessaire pour rompre avec une politique dont nous payons aujourd’hui les insuffisances. Sur les cinq dernières années, de 2007 à 2012, notre PIB s’est en effet contracté en perdant 1 milliard €.
Cependant, la politique économique et budgétaire du gouvernement n’a pas pour objectif d’ajouter de l’austérité aux difficultés économiques. Le président de la République vient d’ailleurs de souligner à Athènes qu’il refusait la politique européenne du tout austérité : « Je refuse une Europe qui condamnerait les pays à une austérité sans fin », a-t-il déclaré à un quotidien grec. François Hollande plaide ouvertement pour un soutien à la croissance, le seul moyen de relever les économies d’Europe.
L’austérité drastique qu’on subit les Grecs n’a eu pour effet que de faire plonger leur PIB.
Concrètement, les dépenses de l’Etat doivent soutenir notre industrie, et aujourd’hui j’apprends que L’UGAP, la centrale d’achat de la fonction publique, a annoncé l’attribution d’une commande de 2.100 voitures électriques à Renault et de 500 véhicules à Mia Electric (une entreprise innovante adepte du « made in France ») sur une période de trois ans. Un exemple parmi d’autres des centaines d’actions en faveur de la croissance et de nos entreprises.
L’Etat continuera à investir, d’une façon raisonnée et pour soutenir notre économie. L’équilibre budgétaire viendra en son temps, selon nos possibilités, mais le premier ministre a maintenu son objectif d’équilibre pour 2017.
Les préfets de Région collaborent aussi à cette action en faveur de la compétitivité et de la croissance, seul moyen d’assainir nos comptes publics, sur tout le territoire national, en répertoriant les micro-projets innovants. Le ministère du Redressement productif a aussi mis en place un réseau de commissaires au redressement productif, nommés dans chaque région, qui interviennent auprès des entreprises en difficulté pour aider à une solution viable. Le gouvernement met ainsi en place des systèmes de financements performants et de proximité pour les petites entreprises qui souffrent de multiple contraintes du recul des crédits bancaires de trésorerie : la Banque Publique d’Investissement, la mise en place d’une nouvelle garantie publique pour apporter plus de 500 millions d’€ de trésorerie aux PME, l’engagement d’une mobilisation durable des financements nécessaires aux entreprises (prêts, fonds propres, etc.)…
Le redressement de notre pays que nous défendons dans l’hémicycle se concrétise ainsi à tous les niveaux. Nous intervenons pour soutenir l’effort de Vincent Peillon dans sa réforme de notre système éducatif, qui est le fondement sur lequel se construit notre futur, nos futurs travailleurs, nos compétences de demain. Nous soutenons les réformes fiscales qui mettent en place un monde plus juste. Nous soutenons nos entreprises, qui produisent une richesse dont nous profitons tous. Nous préserverons notre modèle social, fait de solidarité et de justice.
Ce cap que nous nous sommes fixé, nous le tiendrons, malgré les difficultés.