Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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SIDA : ne baissons pas les bras !

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, nous devons souligner la diminution des aides des pays donateurs en faveur de la lutte contre le sida.

Or, les engagements doivent être tenus, notamment en abondant le Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Parce que les pays à faible revenu ne pourront s’en sortir sans soutien international, alors que 2,6 millions de personnes ont été contaminées en 2009.

Avec 6.000 nouvelles contaminations en 2009, la situation reste inquiétante. Il faut continuer à lutter contre le sentiment de banalisation de cette maladie et soutenir les efforts du milieu associatif en matière de prévention et de prise en charge.

Les pouvoirs publics doivent fortement s’engager à combattre la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les malades. Cette lutte nécessite une politique résolue pour mieux garantir l’accès aux traitements et la prise en charge thérapeutique. Là ou la politique menée par le gouvernement fragilise au contraire un peu plus les malades.

Le 1er décembre – journée mondiale de la lutte contre le sida – est le symbole de nombreuses luttes et d’acquis médicaux, éthiques ou sociaux.
La loi protégeant les personnes contre les discriminations en raison de leur santé ou de leur handicap en 1990, la tenue des premiers états généraux du cancer en 1999, ou la loi, plus emblématique encore, du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, sont indéniablement issues des acquis de la lutte contre le sida.

Les conditions de réalisation du test de dépistage, les modalités de l’annonce de la maladie, la recherche de l’adhésion au traitement, l’accompagnement social des plus vulnérables, le combat pour le maintien dans l’emploi, la réflexion autour de la fin de vie… ont posé des principes éthiques forts pour les professionnels. Ils constituent aujourd’hui des modèles reproductibles pour d’autres pathologies.

Cette maladie a révélé et continuera de révéler tous les dysfonctionnements de notre système de soins, ceux de notre société dans la définition de son rapport à l’autre tout en interrogeant nos propres limites.