Région PACA : triste record…

Le département des Alpes-Maritimes (Président UMP) est l’un de ceux qui respectent le moins la loi SRU : 27 communes sur 36 n’y remplissent pas leurs obligations. De même dans le Var (Président UMP), où le taux moyen de logement social est de 9%, 20 des 24 communes ne respectent pas non plus leurs obligations.
Les préfectures départementales ont mis en place des critères permettant d’éviter à ces communes de payer des amendes, comme le prévoit la loi. Ainsi, certaines communes des Alpes-Maritimes (uniquement celles dirigées par l’UMP…) se situant au-dessus du seuil des 50% de réalisation de logements, échappent à toute pénalité ; Antibes, Cagnes-sur-Mer, Menton et Nice, et également Toulon qui échappe aussi à toute condamnation financière…
Marseille, « une et indivisible »… ?
Lors des conseils municipaux, conseils d’arrondissements et commissions d’étude des rapports -ou encore relayé par la presse locale-, les élus de la majorité municipale nous accusent de refuser en bloc toute nouvelle construction de logements sociaux dans nos secteurs.
Or, ils savent très bien que ce que nous demandons est une production de logements sociaux équilibrée à l’échelle municipale, des secteurs et des quartiers. En effet, la municipalité a une étrange manière d’appliquer le principe de mixité sociale puisqu’elle produit à tout va des logements sociaux dans les secteurs déjà fortement touchés par la précarité.
Cet objectif de rééquilibrage entre arrondissements a pourtant été adopté dans toutes les grandes villes de France : Paris, Lyon et même Bordeaux en tête !
Il est à noter qu’à Marseille, l’ANRU a demandé à la présidente du GPV de revoir sa copie en profondeur en juillet 2009, car l’Agence s’interrogeait sur plusieurs points cruciaux absents du rapport : le partage du diagnostic et de l’état initial des besoins, l’étude sociale des populations et des équipements s’y afférant, les prises en compte des évolutions urbaines structurelles des quartiers concernés, les moyens dont se dote la Ville pour atteindre les objectifs de mixité sociale, etc… !
À l’heure où le chômage augmente à Marseille, où la construction immobilière chute, où le prix du logement reste élevé, et où 76% des Marseillais peuvent prétendre à un logement social, il est temps de mettre en œuvre une politique du logement social équitable, qui tienne compte à la fois des besoins importants non satisfaits, mais aussi soucieuse de favoriser ou de renforcer une réelle mixité sociale dans nos quartiers !

Concernés au premier chef, les 13e et 14e arrondissements, qui atteignent respectivement 38,6% et 43,3% de logements sociaux ! C’est pourquoi le conseil municipal du 14.12.2009 a été l’occasion pour le Maire de secteur, Garo HOVSEPIAN, de dénoncer 2 rapports. Le plus révoltant prévoyait 205 logements, dont 47% sociaux, dans le quartier de St-Barthélémy qui en possède déjà 75% !
Parmi les 4 Maires de secteurs de la majorité UMP de Marseille, aucun n’accepterait le dixième de ces décisions ! Raison pour laquelle ces choix ont été pris sans aucune concertation avec les Maires de secteurs socialistes, systématiquement concernés par ces projets stigmatisant les populations en difficultés, et additionnant de la misère à la misère !
Il faut un rééquilibrage de la construction de logements sociaux dans l’ensemble des secteurs de la ville. La disparité est grande entre les arrondissements, c’est une question de solidarité… Peut-on continuer à autoriser majoritairement des opérations de logements sociaux dans des arrondissements de Marseille qui sont à plus de 40% comme le 14ème ou le 15ème arrondissement, quand d’autres sont à 3,5% comme le 6ème arrondissement…?