Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Le Médiator

J’attire l’attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les conditions d’autorisation de mise sur le marché des médicaments.

En septembre 2010, l’agence européenne du médicament a fait procéder au retrait d’une molécule, commercialisée par un grand laboratoire pharmaceutique, utilisée pour le traitement du diabète dit de type 2.

Les raisons du retrait sont les risques d’infarctus ou d’accident vasculaire. En France, l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a recommandé aux médecins de ne plus prescrire ledit médicament aux 110.000 patients qui le recevaient.

Dès 2002, une revue indépendante spécialisée avait fait part de ses interrogations sur l’amélioration que constituerait l’utilisation de la molécule par rapport aux médicaments existants et sur l’insuffisance d’études quant aux possibles effets indésirables graves à terme.

Je m’étonne des divergences existant entre les avis scientifiques ainsi donnés, qu’ils soient officiels ou indépendants, et de la presque dizaine d’années qu’il aura fallu pour arriver à considérer que les médicaments existants présentaient une balance bénéfices/risques défavorable.

Ce délai est-il raisonnable et des mesures d’amélioration des conditions de délivrance des autorisations de mise sur le marché sont-elles envisagées, notamment quand la supériorité d’un médicament n’est rapportée que par des études fournies par les laboratoires qui en tirent profit et que les études sur des risques éventuels à terme sont insuffisantes ?


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Engagements de la France lors de la Déclaration du Millénaire en 2000

Question écrite à l’Assemblée :

Engagements de la France lors de la Déclaration du Millénaire en 2000

Sylvie Andrieux, Députée des Bouches-du-Rhône, attire l’attention de Monsieur le Ministre du Budget sur les engagements pris par la France lors de la Déclaration du Millénaire en 2000 en matière d’aide publique au développement.

Dans le cadre de la programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014, les crédits affectés à l’Aide Publique au Développement pour les années 2011, 2012, 2013 restent bloqués à 3,34 milliards d’euros.

Comment, dans ces conditions, l’Etat entend-il respecter les objectifs de la Déclaration du Millénaire dont l’échéance est fixée à 2015 ?


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Vote du budget 2011 : un budget d’austérité, d’injustice et de paupérisation

Le budget voté hier à l’Assemblée nationale est un budget d’austérité. C’est la facture du sarkozysme qui est présentée aux Français, mais ce sont avant tout les classes moyennes et populaires qui vont l’acquitter. Toutes les augmentations de taxes, les suppressions de niches fiscales ou les déremboursements de prestations médicales les prennent pour cibles.

Ce budget est injuste car il préserve tous les privilèges en faveur des rentiers et des plus fortunés. Le gouvernement continue d’engloutir des sommes faramineuses dans des dispositifs de défiscalisation qui non seulement ne bénéficient qu’à une poignée de contribuables mais en plus n’ont aucun effet sur la croissance économique.  Aujourd’hui Mme Bettencourt et ses semblables payent proportionnellement moins d’impôt qu’un cadre ou qu’un ouvrier.

Ce budget entraîne la paupérisation de notre pays, c’est la chute vertigineuse de l’investissement public dans tous les secteurs porteurs de croissance (emploi, recherche, industrie, collectivités territoriales, services publics…).

Avec plus de 30 000 suppressions de postes dans la fonction publique, notamment plus de 16 000 postes supprimés dans l’Education nationale (soit plus de 50 000 suppressions depuis 2007 dans ce secteur), les services publics se meurent et l’inégalité progresse sur tout le territoire. De plus, le gel des dotations aux collectivités va peser sur l’investissement et sur les services rendus à la population. À un moment où l’État finance la moitié de ses dépenses courantes par le déficit, il n’est pas acceptable de reporter l’austérité sur des collectivités territoriales qui ne s’endettent que pour investir et qui, depuis trente ans, n’ont pas augmenté leur endettement.

Le budget pour 2011 marque le triomphe de l’économie de la rente sur l’économie productive, la victoire de l’argent qui dort sur l’investissement et le risque. Là est la vraie raison du retard de croissance de la France.


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Réaction suite au remaniement

Un non événement pour reconduire une équipe de « fidèles » « toujours plus droits dans leurs bottes » qui n’ont comme feuille de route que la victoire aux prochaines présidentielles de leur chef…

Il est à regretter qu’un Président reste sourd face aux souffrances des Françaises et des Français.  Nos concitoyens paient chaque jour le prix fort, non seulement de la crise, mais aussi et surtout des conséquences d’une politique injuste et inefficace.

C’est un pouvoir d’achat au plus bas, c’est le chômage des jeunes qui explose, c’est l’annonce de la suppression de tous les emplois aidés, c’est une insécurité galopante, c’est une pénurie criante de logements, c’est la mise à bas de notre système éducatif et de santé ; piliers de luttes et de conquêtes sociales de plusieurs décennies qui ont fait de la France un modèle dans l’Europe et dans le monde, et le démantèlement de la qualité de nos services publics.


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Sécurité sociale : les déremboursements continuent

La commission des comptes de la sécurité sociale a annoncé un déficit du régime général de plus de 23 milliards d’euros en 2010. En huit ans, on a assisté à l’escalade vertigineuse de la dette sociale (130 milliards d’euros). Roselyne Bachelot voulait faire de 2011 l’année des patients et de leurs droits : au regard des mesures de restriction annoncées, 2011 se présente plutôt comme celle de tous les sacrifices pour les malades.

Déjà, 50% des soins de ville sont à la charge des assurés ! Les réponses apportées sont une fois encore les mêmes : faire payer les malades à travers de nouveaux déremboursements,  et ce alors que les dépenses de santé à la charge des Français ont augmenté de plus de 50% depuis 2001 et que 40% des Français renoncent à des soins ou les diffèrent. Après les franchises médicales et la hausse du forfait hospitalier, arrivent cette année la baisse du remboursement des médicaments à vignette bleue ainsi que l’instauration d’un forfait non remboursé de 18 euros sur les actes hospitaliers jusqu’à 120 €. Depuis le retour de la droite au pouvoir en 2002, l’assurance maladie assure de moins en moins. Avec une équation absurde : moins elle rembourse, plus son  déficit explose !

Par ailleurs, le PLFSS met en œuvre plusieurs dispositions de la réforme des retraites. La plus scandaleuse est le racket des 34 milliards du fond de réserve des retraites (FRR) créé par le gouvernement Jospin pour faire face au pic démographique des années 2020. Non seulement les prochaines générations  se voient dépouillées d’une garantie qui leur était réservée mais elles auront en plus à payer la prolongation de la dette sociale jusqu’en 2025.

Le volet famille du PLFSS pose lui aussi problème :  les mesures d’économie décrétées par le gouvernement sur les aides au logement (APL)  et sur la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) provoquent l’hostilité générale jusque sur les bancs de la majorité.  Dans les deux cas, ce sont encore une fois les familles les plus modestes qui vont souffrir de ces restrictions.

Plusieurs propositions :
– faire rentrer les cotisations sociales en supprimant les niches sociales inefficaces et en conditionnant les exonérations à des critères d’emploi. Des nouvelles recettes sont incontournables pour engager une réforme en profondeur du système de santé.
– réorganiser la médecine libérale autour d’un nouveau contrat avec la sécurité sociale comportant  la refonte de la rémunération à l’acte, l’encadrement des dépassements d’honoraires, l’installation dans les «déserts » médicaux. Parallèlement, la convergence tarifaire qui pénalise  l’hôpital public au profit des cliniques privées doit être supprimée.
– corriger les dégâts occasionnés par la réforme de l’hôpital en restaurant ses missions de service public et en le soulageant des soins de premiers recours par la création de maisons médicales pluridisciplinaires.