Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Un premier mai difficile

La première fête du travail du quinquennat de François Hollande se déroulera cette année dans un triste contexte.

Le chômage, bien sûr, qui ne cesse d’augmenter, n’a pas encore infléchi sa courbe et atteint des sommets qu’on voulait oublier.  C’est un triste constat, mais cela n’enlève rien à la pertinence des mesures que les socialistes mettent en place, qui n’ont pas produit encore leurs résultats.

La loi sur la sécurisation de l’emploi marque quant à elle la division des partenaires sociaux, qui défileront en ordre dispersé,  et un bouleversement de notre code du travail. Néanmoins, l’unité syndicales se reforme pour condamner l’austérité qui menace la France, entraînée dans le sillage d’une politique européenne suicidaire.
Et il n’est pas question de « germanophobie » dans cette prise de position, puisque le chef des sociaux-démocrates allemands, Sigmar Gabriel a fustigé lui aussi la cure d’austérité imposée par Merkel pour régler la crise de l’euro, affirmant qu’elle conduit l’Europe à «l’anorexie».

La loi contre les cessions de sites rentables qui a été déposée aujourd’hui à l’Assemblée Nationale est enfin une bonne nouvelle pour la sauvegarde des emplois, et cet engagement de campagne de président de la République arrive à temps pour sauver ce premier mai et nos valeurs socialistes.

La proposition de loi vise à imposer au responsable de l’entreprise qui veut se séparer d’un site «une obligation dans un premier temps d’en informer les salariés, d’en informer le comité d’entreprise». Ensuite, «le responsable de l’entreprise, celui qui veut la fermer, doit chercher un repreneur».  En cas de faillite à ces nouvelles obligations, l’entreprise pourra se voir infliger une pénalité financière allant jusqu’à 20 fois le salaire minimum par emploi supprimé (plus de 28 000 euros), qui alimentera un « fonds de revitalisation ».

Une seconde mesure prévoit l’abaissement de 30 % à 25 % du seuil à partir duquel il est obligatoire de lancer une opération publique d’achat (OPA) sur la totalité du capital d’une entreprise, pour éviter les prises de contrôle rampantes, ou « OPA hostiles ». Le texte prévoit en outre de renforcer du rôle des comités d’entreprise en matière d’exigence de transparence et la possibilité d’une médiation, en lien avec l’Etat, pour améliorer les garanties données aux salariés dans les cas d’OPA.


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24 avril 1915 : massacre des Arméniens

À l’occasion du 98e anniversaire du génocide des Arméniens, hier, le Parti socialiste s’est joint aux Français d’origine arménienne et à tous les Arméniens pour commémorer ce triste anniversaire du 24 avril 1915, date du déclenchement des massacres qui ont abouti à l’extermination par le régime de l’époque de 1,5 millions de personnes, toutes sujets de l’empire ottoman.

Je partage cette émotion de la communauté Arménienne, très présente dans ma circonscription. Hier,  à Paris, le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, a déclaré devant l’ambassadeur d’Arménie en France, Viguen Tchitetchian, qu’il était « inadmissible qu’on ne reconnaisse pas le génocide, cette vérité historique ».

C’est le combat que mènent les Arméniens de Marseille, pour obtenir de l’État turc la reconnaissance du génocide arménien, et de l’État français, une loi qui pénalise la négation de ce même génocide. Pour Eugène Caselli, président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, les choses sont d’ailleurs très claires : « Il n’y aura pas de Turquie dans l’Union européenne sans reconnaissance préalable du génocide arménien ».

La reconnaissance par la Turquie de ce génocide contribuerait non seulement à un travail de mémoire nécessaire à l’amitié entre les peuples mais aiderait aussi à la paix et à la stabilité entre l’Arménie et la Turquie.


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Réunion du Groupe d’études Pauvreté, précarité et sans abri

La réunion à l’Assemblée Nationale, hier, du Groupe d’études Pauvreté, précarité et sans abri, dont je suis vice-présidente, a été marquée d’un triste constat. La précarité et le mal-logement sont en progression, alors que les aides sont en régression.

L’aide alimentaire est plus que jamais une nécessité pour les plus défavorisés de nos concitoyens qui sont de plus en plus nombreux. Le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) refondé en FEAD, Fonds européen d’aide aux plus démunis, aura un budget de 2,5 milliards, soit une baisse de 25 % par rapport au budget précédent. En conséquence, les associations estiment que 65 millions de repas ne pourront plus être distribués. Les démarches de subventions ou de soutien auprès des différents ministères par les membres du Groupe se sont heurtées au mur de la rigueur budgétaire. La famine reviendra-t-elle en Europe ? C’est ce qui risque d’arriver si nous ne nous mobilisons pas plus efficacement.

Autre dossier évoqué : les expulsions et le mal logement. Les expulsions ont augmentées de 40 % en 10 ans, alors que la construction de logement sociaux stagne. La mise en place d’un moratoire pour limiter les expulsions doit être mis en place, c’est une nécessité.

Enfin, nous avons travaillé avec Christophe Sirugue, le président du Groupe, sur l’évolution du RSA, un sujet sur lequel il est très impliqué : il a en effet été choisi par Matignon pour rédiger un rapport étudiant tous les moyens pour réformer le Revenu de Solidarité Active. Christophe Sirugue devra donc proposer dans un rapport fin mai, plusieurs scénarii de réforme, pour optimiser l’utilisation des ressources consacrées au soutien des travailleurs pauvres. Cette réforme pourrait être proposée dans le cadre du projet de loi de finances pour 2014.


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Ménage de printemps

Je ne peux pas le cacher : notre pays est en crise, qu’elle soit économique, sociétale ou politique.

De nombreux de nos compatriotes vont battre le pavé au mois de mai, pour de multiples raisons. Comme vient de l’exprimer le premier ministre dans l’hémicycle, je veux leur dire de garder leur raison, et de ne pas céder à la passion qui caractérise souvent les manifestations massives. La violence n’est pas une solution, jamais.

Notre destin, celle du président de la République comme de tous les Français, est de crever les abcès qui ravagent notre nation depuis bien trop longtemps… violences multiples, moralisation de la vie politique, lutte contre l’évasion fiscale, rénovation du système financier, religion et laïcité, déséquilibre des comptes publics, décrépitude de notre outil industriel, rénovation des institutions, du système éducatif… la liste est longue et la tâche immense.

Pourtant, il nous faut attaquer de front toutes ces difficultés pour les dépasser. Notre combat revient à bousculer les habitudes et les usages, à effacer les pratiques anciennes pour rénover notre nation. Le changement ne se fait jamais sans douleurs, et nous sommes au cœur de celui-ci.

Comme au printemps on fait le ménage en profondeur, on ouvre grand les fenêtres pour tout assainir d’un air neuf,  pour chasser enfin les miasmes accumulés par un trop long hiver, nettoyons aussi notre République, dans ses moindres détails. Souvent, on découvre de bien répugnantes saletés dans les recoins obscurs, ou derrière un gros meuble, mais cela doit renforcer encore plus notre désir de propreté.


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« Sécurisation » de l’emploi ?

je me suis abstenue mardi, lors du vote de la loi de sécurisation de l’emploi. Ce texte, résultat d’une négociation entre partenaire sociaux, n’a pas été amendé convenablement, à mes yeux. En cette période de précarité sociale, où les salariés sont les premières victimes de la crise, je regrette que certaines dispositions ne soient pas plus en leur faveur.

En réalité cette loi ne sécurise pas grand chose, et beaucoup de dispositions sont manifestement en faveur des thèses du Medef. Le premier point, qui semble une occasion ratée de voir enfin stoppés les licenciements « boursiers »,  ne prend pas assez en compte le fondement économique des licenciements. Que de timidité aussi en ce qui concerne la représentativité des salariés aux conseils d’administration : en Allemagne, par exemple, ceux-ci y sont présents dans les entreprises dès 500 salariés. La loi présentée est même en deçà des préconisations du rapport Gallois.

Certains amendements de nos partenaires de gauche n’ont pas été retenus et c’est bien dommage. Il semblerait que l’avertissement du Medef a été suivi : les parlementaires n’ont pas eu la possibilité de faire convenablement évoluer ce texte. Sommes-nous simplement une chambre d’enregistrement des préconisations des partenaires sociaux ? C’est bien ce que disait Laurence Parisot au mois de janvier, en demandant que nous votions cet accord « à la lettre ». Pour bien préciser sa pensée, elle a affirmé le 3 février « que le droit social pourrait être de la seule compétence des partenaires sociaux ».

Ce n’est pas l’opinion que je me fais de notre république, et de son parlement. Les députés font les lois, en conscience, dans l’intérêt des citoyens qui les ont élus. Que répondre aux salariés de Fralib, victimes de cette logique financière qui fait qu’une entreprise rentable soit sacrifiée pour augmenter les dividendes d’un grand groupe où le lucre fait office de seule morale ?
Les premières victimes de la crise que nous traversons sont une fois de plus les salariés, et je n’ai pas voulu voter cette loi qui ne prend pas assez en compte leur fragilité face à un actionnariat toujours plus puissant. Nous n’avons pas été assez loin, et comme le soulignent actuellement certains ministres, nous devons plus affirmer nos convictions socialistes.


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Un mariage qui me réjouit

Samedi 6 avril, en mairie de secteur, j’ai eu le plaisir de célébrer le mariage de Marion HONDE, Conseillère municipale et Conseillère d’arrondissent du 13/14, déléguée aux Handicaps et à la Dépendance.

J’adresse tous mes meilleurs vœux aux nouveaux époux, monsieur et madame Amiar, et je félicite ma collègue Marion pour son engagement dans notre équipe municipale, ainsi pour cette nouvelle étape de sa vie personnelle. Je lui souhaite beaucoup de félicité et de bonheur.


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L’action de la police ramène le calme cité des Oliviers

En quelques années la cité des Olivier s’est transformée en véritable niche pour la drogue et ses trafiquants, qui règnent dans cet ensemble HLM.

Des jeunes, même très jeunes, ont été embarqués dans cette spirale infernale et mortelle, et certains ont acquis suffisamment de puissance pour suivre leurs trafics malgré leur incarcération en prison.

Rapidement, c’est les trafics de cannabis et de cocaïne qui ont rythmés la vie de la cité,  avec ses conflits mortels liés aux alliances ou aux rivalités des trafiquants.
Retour en arrière : le 13 mars dernier, deux garçons de 21 ans avaient été tués entre la cité des Bleuets et celles des Oliviers par des trafiquants. Ces deux garçons avaient repris la direction du trafic alors que celui-ci devait être dirigé par deux frères depuis leurs cellules, en prison.

Ce système meurtrier vient d’être démantelé par la Police Judiciaire qui a procédé à l’interpellation de 9 personnes en fin de semaine dernière.
Sur ces 9 personnes, 6 ont été alors écrouées. Nous pouvons retrouver parmi elles, des revendeurs, deux importateurs mais également les deux frères.

Je félicite l’action de la police qui a contribué à apporter un peu plus de sécurité aux habitants. La cité des Oliviers va enfin retrouver un peu de paix et de joie. L’action engagée par Manuel Valls se poursuit, avec obstination, et c’est un travail engagé dans la durée. Je remercie le ministre de l’Intérieur pour son énergie et son écoute.


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La santé est confortée, mais encore un effort pour le sport !

J’étais à l’hôpital Laveran avec Jean-Yves Le Drian et Marie-Arlette Carlotti, qui a rappelé l’engagement du gouvernement envers Marseille : cet hôpital qui participe à l’accès aux soins partout dans notre ville ne fermera pas.

Après la signature de l’accord entre GDS et le Groupe Sainte Marguerite qui pérennise l’activité de l’hôpital Beauregard, les élus ont joués leur rôle pour éviter que les quartiers populaires ne se transforment en déserts médicaux.

Notre action commune d’élus peut donner de bons résultats, elle peut même dépasser les clivages et les rivalités politiciennes.  Nous pouvons nous féliciter d’œuvrer pleinement pour nos concitoyens.

Parfois hélas,  les différences idéologiques prennent le dessus et ce sont les citoyens qui en payent l’addition.
Le domaine des sports est à nouveau un exemple du dédain de certains décisionnaires pour l’aspect populaire de cette activité. Certes le stade Vélodrome sera une belle réussite, mais qu’en est-il des stades municipaux, fréquentés par les élèves de nos quartiers, dont la Mairie Centrale se désintéresse ?
Voilà qu’il faudra maintenant payer pour organiser des tournois amicaux, histoire de fermer un peu plus l’accès au sport aux moins favorisés. Je m’interroge toujours sur les motivations de l’adjoint aux sports, et sur sa conception sociale de cette activité.


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Nos ministres à l’écoute de Marseille

Frédéric Cuvilliers, Ministre des transports, de la mer et de la pêche, a fait une déclaration importante au sujet de l’avenir de la SNCM : il « estime inacceptable que des navires affrétés durablement par la compagnie ne soient pas enregistrés sous pavillon français ».
Il demande « à la direction d’inscrire à l’ordre du jour du Conseil de surveillance de ce mardi le cas des deux navires, l’un sous pavillon grec et l’autre sous pavillon italien, que la compagnie est en train d’affréter, afin de chercher les meilleures pistes permettant de garantir l’emploi des marins français à bord. »

Une prise de position en faveur de l’activité française qui correspond aux attentes des élus phocéens. Je viens justement de déposer une question écrite au gouvernement dans ce sens… la déclaration du ministre est déjà une réponse rassurante pour l’économie de notre ville.

Aujourd’hui, le ministre du Redressement productif est à Marseille. Il tiendra certainement ce même discours en faveur de la production française. Je ne verrai pas Arnaud Montebourg puisque je me trouve à l’Assemblée Nationale, où j’ai été longtemps sa voisine de banc, mais je compte sur son engagement, ainsi que celui de son équipe, pour alléger les difficultés qu’affrontent beaucoup de nos entreprises dans le département.

Je sais que le gouvernement n’oublie pas la deuxième ville de France et je l’en remercie.