Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Soyons tous solidaires face à la barbarie

De nombreux musulmans se sont réunis hier à l’appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Daril Boubakeur, pour dénoncer l’organisation Daesh, dont « les actions criminelles sont en totale contradiction avec les principes élémentaire de la religion musulmane ».

L’assassinat d’Hervé Gourdel, en Algérie, par une bande de terroristes ralliée à Daesh, crime odieux qui s’ajoute à une liste macabre d’innocents tués, aura provoqué un sursaut chez les Français de confession musulmane. Pour répondre aux insultes menaçantes des terroristes, une vingtaine de personnalités, dont le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, et la sénatrice socialiste de Paris Bariza Khiari, ont publié une tribune dans laquelle ils revendiquent l’honneur de dire qu’ils sont aussi « de sales Français », reprenant les termes employés par Daesh.

La deuxième religion de France n’a effectivement rien à voir avec ces fondamentalistes qui ensanglantent le Moyen Orient et il me semble que c’est l’honneur des musulmans Français que de proclamer, spontanément, leur rejet de cette violence contraire aux préceptes de leur croyance. Dalil Boubakeur a répété que « l’islam, c’est la paix, c’est le respect de la vie, c’est la tolérance ». Les musulmans sont les premières victimes de ces fondamentalistes, et chaque citoyen Français doit être solidaire des 5 millions de musulmans qui participent pleinement à l’épanouissement de notre société.

En proclamant le Califat, Daesh voudrait imposer un chef unique pour tous les musulmans sunnites, le Calife, auquel chaque croyant doit se soumettre. Si les musulmans de France se rassemblent, c’est aussi pour rejeter cette tutelle illégitime qui les concerne directement, ainsi que le sort de leurs enfants dont certains rejoignent les rangs de l’organisation terroriste de « l’Etat islamique ».

Au delà d’une condamnation de la barbarie, ce rassemblement rappelle aussi l’attachement de tous nos concitoyens, quelle que soit leur religion, à notre République laïque et à ses valeurs de tolérance et d’humanisme. C’est à mes yeux le principal message de ce rassemblement : réaffirmer l’égalité des droits de chaque citoyen Français, la fraternité qui les unis, la liberté de leur croyance.


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Une rentrée politique sous tension

L’intervention du président de la République suffira-t-elle à clore la crise politique majeure que notre pays traverse ? Il faut l’espérer. 
Au delà des difficultés que traverse notre pays, c’est le monde entier qui semble pris d’une folie belliqueuse… la guerre et la violence qui ont ensanglanté le dernier été, du moyen-orient à l’Afrique en passant par l’Europe de l’Est, n’aideront pas nos concitoyens à retrouver confiance en l’avenir.


Pourtant, la France jouera son rôle sur la scène internationale, face à la barbarie de Daesh. François Hollande a commencé sa conférence de presse avec cet engagement : notre pays ne laissera pas progresser la barbarie qui s’installe en Irak, et défendra les minorités menacées par la sauvagerie du fanatisme. Malgré ses difficultés, notre pays reste une des nations vers laquelle se tournent les espoirs des peuples opprimés. 



Mardi, l’Assemblée Nationale a accordé sa confiance au gouvernement, «s’il n’y avait pas eu la confiance, alors le peuple aurait été appelé à renouveler l’Assemblée nationale», a assuré le chef de l’Etat. La continuité de son action et préservée et notre pays évite la plus grave crise politique de l’histoire de la Ve République. Tenir bon sur la détermination d’aller au bout des réformes économiques et sociales, malgré les avis contraires et la perte de confiance des Français, c’est le seul moyen de sortir notre pays de l’ornière. Si les résultats attendus ne sont pas encore au rendez-vous, un changement radical de politique, maintenant, annulerait tous les efforts consentis par nos compatriotes depuis plus de 2 ans. 



Oui, il faut bien l’admettre : la majorité socialiste n’a pas encore réussi à remettre sur pied une France abimée par dix ans de laisser-aller, de mauvaise gestion et de manque de courage. Cet échec à rattraper le temps perdu montre que les difficultés de notre pays étaient bien pires que ne l’imaginait le candidat François Hollande, en mai 2012. Sans doute cette erreur de jugement, qui a conduit le président à s’engager sur des dates impossibles à tenir, est pour beaucoup dans la déception compréhensible des Français. La reprise économique, la baisse du chômage, la prospérité, semblent des objectifs bien lointains encore.

Mais ces objectifs restent la priorité du gouvernement et de sa majorité. Si les résultats se font attendre, les moyens sont en place pour les atteindre, et les Français auront payé le prix fort pour qu’ils soient effectifs.



Et pourtant les temps difficiles que nous traversons ne sont pas encore ceux de l’austérité. Une autre politique, plus violente, plus radicale, plus injuste est possible, ce n’est pas celle que préconisent les socialistes, ce n’est pas celle non plus que supporteraient les Français. Le relèvement de notre appareil économique, la baisse des impôts, les réformes sociales engagées, la réorientation de l’Europe que le président est en train de gagner, tout va dans le même sens : protéger contre le déclassement.
Le pacte passé avec le monde de l’entreprise, qui peut heurter les convictions de gauche de certains, est néanmoins une décision courageuse qui portera ses fruits, si les entrepreneurs s’y conforment. Il n’y a pas là de cadeaux consentis sans contrepartie, nous devons être vigilants sur ce point.


J’entends le désarroi, la perte de confiance totale des Français qui n’ont plus d’espoir, plus de confiance en rien, ni personne.
Devons nous pour autant baisser les bras, tourner le dos à la démocratie, nous jeter dans les bras du populisme et de ses promesses faciles ? Rien n’est pire que le défaitisme.
Il faut que les Français restent solidaires et unis, rien n’est insurmontable si nous restons ce que nous sommes : un peuple fraternel épris de liberté et de justice.