Le premier ministre est intervenu dimanche à la télévision pour détailler son action. Le gouvernement poursuit ses ajustements budgétaires pour rééquilibrer nos comptes publics. L’effort se poursuit, donc, et en 2014 c’est 10 milliards d’économies qui sont prévus.
Jean-Marc Ayrault a pris à bras-le-corps la question des retraites, question récurante qui empoisonne tous les gouvernements, en promettant que la justice sociale guidera ses choix. La question de la pénibilité, celle des jeunes, celle des inégalités qui touchent les femmes seront abordées. Et il ne sera pas question de revenir sur l’âge légal de la retraite.
Mais rien n’est encore tranché sur le financement de cette réforme nécessaire, les arbitrages se feront après une discussion avec les partenaires sociaux. D’autre part, il a confirmé que la lutte contre le chômage était bien au centre de sa politique, qu’il a qualifié d’offensive.
L’offensive est aussi à l’honneur dans l’opposition. Dimanche, à Châteaurenard, Jean-François Copé, entouré des élus UMP (même ceux qui devaient être exclus pour désistement au profit du Front National) a donné le ton. Le président de l’UMP estime possible un succès de son parti aux municipales et on imagine avec quelles alliances…
Hier, c’est le député-maire de Nice C. Estrosi qui a mené la charge contre la Garde des Sceaux, avec un véhémence et des propos si excessifs qu’ils en perdaient toute substance. Si la délinquance est bien un problème majeur, en région PACA comme dans toute la France, cette question ne date pas d’un an et il faut bien se souvenir que l’action de nos prédécesseurs s’est traduite par une baisse sans précédent des forces de police et de gendarmerie.
L’héritage de la droite est toujours aussi lourd à porter, ne nous y trompons pas.
Aujourd’hui, le journal Le Monde nous apprend que « c’est donc une véritable bombe à retardement que l’ancienne majorité de droite a léguée à la nouvelle majorité de gauche, sans tenir compte d’aucun des avertissements qui lui avaient été adressés ».
La Cour des comptes a en effet adressé au ministère de l’économie un référé, mardi, portant sur la gestion de deux contentieux communautaires datant de 2005 et 2006 dont le coût pourrait atteindre – voire dépasser – 10 milliards d’euros.
Le gouvernement socialiste, ainsi que tous les Français, devront donc redoubler d’efforts pour s’affranchir de cet héritage.