Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Violences faites aux femmes : parlons-en !

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, dimanche 25 novembre, le président de la République, François Hollande a rappelé qu’il voulait faire de la lutte contre les violences faites aux femmes un sujet de mobilisation nationale. Une question qui n’est pas nouvelle, hélas, puisque le numéro d’appel « Violences Conjugales Info » – 3919 a déjà 20 ans, et il faut bien constater qu’il y a encore un gros travail à mener pour lutter contre un phénomène toujours bien présent. Le président de la République a demandé à l’ensemble des ministres de s’engager sur ce sujet dans la perspective du comité interministériel aux droits des femmes, qui se réunira le 30 novembre prochain, pour la première fois depuis 12 ans.

Le Premier ministre y détaillera les grands axes d’un plan national de lutte contre les violences faites aux femmes qui sera mis en œuvre tout au long de l’année prochaine. Le gouvernement travaille aussi au renforcement des capacités d’accueil dans les hébergements d’urgence pour les femmes victimes de violences. Il sera fait le nécessaire pour que les femmes qui se retrouvent sans moyens puissent bénéficier directement du RSA.
D’autre part, dès demain, la commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale auditionnera Najat Vallaud-Belkacem sur le programme d’actions du gouvernement contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, ce qui inclut implicitement la lutte contre les inégalités salariales et professionnelles entre les femmes et les hommes…

Je compte soutenir cette action dans ma circonscription, et comme l’a rappelé Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes,  c’est dès la petite enfance qu’il faut sensibiliser les élèves à cette question. De nouveaux programmes (« ABCD de l’égalité »), élaborés conjointement avec Vincent Peillon et le ministère de l’Education Nationale, sont à l’étude et devraient être expérimentés dès l’année prochaine pour les élèves de la dernière classe de maternelle à la fin de l’école primaire. Cela passera par un nouvel enseignement de l’éducation à la sexualité.

Avec le maire  des 13 -14e Garo Hovsépian, nous comptons agir dans ce sens, et organiser des interventions dans les établissements scolaires du secteur,  les CM2 que nous avions l’habitude de rencontrer pour « le parlement des enfants », par exemple.
Je suis en liaison avec mes collègues de la municipalité, Gilberte Mizrahi, déléguée à la famille et Ferten Djendoubi, Adjointe aux Droits des femmes, pour mettre au point ces opérations locales.


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Pour la condition féminine, le changement c’est enfin maintenant !

Dans sa circulaire du 23 août dernier, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a souhaité que tous les ministres de son gouvernement soient sensibilisés aux inégalités qui subsistent entre les femmes et les hommes. La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère des Droits des femmes est l’illustration de cette volonté de poursuivre l’évolution de la condition féminine, qui est loin d’être identique à celle des hommes.

Concrètement des séminaires sont organisés dans les ministères pour sensibiliser les services de l’Etat aux stéréotypes qui freinent l’accession à la parité.
La Ministre a de plus présenté il y a un mois le projet de révision du dispositif de sanction pesant sur les entreprises qui ne seraient pas en conformité avec la loi.

C’est aussi notre mission, nous les élues du peuple dans une assemblée encore très majoritairement masculine, d’accompagner ce mouvement par notre travail de législateur.
Ma collègue Catherine Coutelle, députée de la Vienne et Présidente de la Délégation aux Droits des Femmes de l’Assemblée Nationale, a récemment écrit à Lionel Jospin, Président de la Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, sur le thème de la parité dans la sphère politique.

Elle propose le non-cumul des mandats comme meilleur accès des femmes aux responsabilités politiques, l’application du scrutin de liste avec obligation de parité, l’abandon du renouvellement triennal des CG par moitié qui ne facilite pas l’accélération du processus de féminisation et la suppression des financements publics aux partis politiques qui ne respectent pas les candidatures paritaires.

Je partage les convictions de madame Coutelle, ainsi que ses propositions pour améliorer la représentation des femmes dans la vie politique. Notre combat, initié sous la Révolution Française, continué sous le Front Populaire quand Léon Blum nomme 3 femmes au gouvernement (sous-secrétaire d’Etat, ce qui est mieux que rien), poursuivi avec les 33 premières femmes élues députées le 21 octobre 1945, est loin d’être terminé, mais nous travaillons sans relâche pour améliorer encore la condition féminine.


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Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

Aujourd’hui, la violence familiale et le viol constituent des risques plus importants pour les femmes entre 15 et 44 ans que le cancer, les accidents de la route ou le paludisme. En France, 654 000 femmes ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles en 2009, soit près de 20 000 de plus qu’en 2008. Une femme meurt sous les coups de son mari tous les deux jours et demi en France.

Alors que les campagnes de sensibilisation à l’égard de la lutte contre les violences faites aux femmes se multiplient, nous devons nous engager ensemble pour lutter contre ce fléau. Un fléau qui n’épargne aucune société : violence conjugale, abus sexuels, harcèlement sexuel au travail, mariage précoce ou forcé, mutilations génitales, agressions sexuelles, viols comme tactique de guerre, etc.

Face à un tel constat, nous savons que la réponse ne peut être que globale et néanmoins adapté à la situation de chaque pays. Une réponse qui doit englober la prévention et l’aide aux victimes bien sûre mais également une réponse ferme à l’endroit des agresseurs. Pour cela, notre soutien aux associations d’aide aux victimes est indispensable!

Si la lutte contre les violences est devenue grande cause nationale depuis 2010, si les actions de lutte contre ces violences se multiplient, force est de constater que nous devons faire face à un problème qui doit être combattu par l’ensemble de la société. 

Alors que notre société est encore marquée par de fortes inégalités entre les femmes et les hommes, la question de la condition féminine doit être plus que jamais une priorité si l’on souhaite faire évoluer les mentalités. Nous devons prendre conscience ensemble que les violences faites aux femmes constituent un fléau et nous attaquer aux inégalités.


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Intervention à l’Assemblée nationale : la retraite des femmes

J’interviendrai cette nuit lors des débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de Réforme des retraites et plus particulièrement concernant la retraite des femmes :

Au sein du marché du travail, les femmes ont gagné en autonomie et en indépendance.

Malgré cet investissement, les femmes salariées vivent, tout au long de leur carrière, les inégalités professionnelles, qui se répercutent sur le niveau de leur pension de retraite. Depuis les lois Balladur, avec le système de décote et le calcul de la pension non plus sur les dix meilleures années mais sur vingt-cinq ans, les écarts se sont aggravés pour les femmes.  Le gouvernement veut maintenant  le maintien dans l’emploi jusqu’à soixante-cinq ans, pendant que des milliers de jeunes aujourd’hui sont en recherche d’emploi stable.

Depuis des dizaines d’années, notre pays est durement touché par le chômage, mais le gouvernement continue sa politique d’aide au grand patronat et aux banques. Son objectif est de casser notre système par répartition en s’inspirant de certains modèles européens pour avancer vers un système par capitalisation.

Depuis 2007, le gouvernement n’a eu de cesse que de casser la protection sociale et la solidarité nationale. Aujourd’hui ce sont les femmes qui en font les frais.  Aujourd’hui, 80 % des femmes de vingt-cinq à cinquante-quatre ans, soit 46 % de la population active, ont une activité salariée. Mais dans le même temps, le travail à temps partiel est devenu presque un passage obligatoire pour l’entrée des femmes sur le marché du travail.

Sur 4 millions d’actifs à temps partiel, 82 % sont des femmes. On les retrouve massivement dans ces nouveaux emplois, le plus souvent précaires, appelés « services à la personne ». Elles sont surreprésentées dans les emplois peu qualifiés, alors qu’elles sont de plus en plus diplômées.

L’égalité devant l’emploi et les salaires est essentielle en termes d’insertion et d’accès à l’autonomie. Les contrats à durée déterminée (CDD), les temps partiels contraints, le chômage proportionnellement plus élevé et plus long pour les femmes que pour les hommes renforcent tous les facteurs d’inégalités. Très souvent, les femmes abandonnent le monde du travail lorsqu’elles ont un enfant. Les faibles qualifications, l’emploi discontinu et précaire, le manque criant de structures d’accueil de la petite enfance vont souvent de pair avec les interruptions d’activité. Cela se traduit par près de 50 % de femmes ne pouvant pas justifier d’une carrière complète.

Mais il y a pire. En cas de carrière pleine et de nombre de trimestres cotisés requis, ce qui est le cas de seulement 39 % des femmes, le niveau moyen des pensions du régime privé reste inégal : 1 383 euros pour les hommes, 650 euros pour les femmes.

Ainsi les inégalités de la vie active se retrouvent lors de la retraite.

Reculer l’âge légal de départ à taux plein de 65 à 67 ans va donc pénaliser en priorité les femmes. Il en sera de même avec la fin du dispositif de départ anticipé pour les fonctionnaires parents de 3 enfants ayant 15 ans de services, qui permettait aux femmes de bénéficier d’une retraite à taux plein malgré des carrières souvent interrompues par les congés maternité ou parental.

Les femmes représentent plus de la moitié de la population. Elles ne sauraient accepter d’être une nouvelle fois lésées par cette réforme.


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Visite de quartier à Frais Vallon – 13e arrondissement de Marseille

Le 9 mars dernier, la Mairie des 13 et 14e arrondissements de Marseille a organisé une journée de rencontre à l’occasion de la Journée Mondiale Droits des Femmes au CA de Frais Vallon.

Les élus ont rappelé la symbolique du « 8 mars – Journée Mondiale des Droits des Femmes », dont nous célébrons le centenaire. Un reportage a été projeté. Il illustrait des femmes sénégalaises qui ont créé leur propre activité économique, avec très peu de moyens.

L’association « Les Mariannes », femmes hébergées par le Centre social de Fontainieu dans le 14e arrondissement, a été mise à l’honneur. La 3e édition de la Marche Mondiale des Femmes a été présentée.

La délégation accueillie était composée de 20 femmes de l’association LIRE et leur groupe de paroles de femmes, qui ont ensuite été invitées à visiter la Mairie de secteur.

Le tout (très bien) orchestré par Ferten DJENDOUBI, notre Adjointe Déléguée aux Droits des Femmes et à l’Egalité.


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Réforme territoriale : la parité en danger

Sylvie Andrieux vient de signer la pétition lancée par Elisabeth Giguou contre la réforme territoriale qui, si elle était votée, ne laisserait plus aux femmes que 20 % des sièges de conseillers territoriaux, selon toutes les projections réalisées.

Avec cette pétition, nous souhaitons nous élever contre ce procédé antidémocratique et anticonstitutionnel, nous souhaitons convaincre toutes celles et ceux qui n’auraient pas vu, peut–être, tous les dangers d’un scrutin uninominal à un seul tour, de prendre en compte ces aspects et de respecter la Constitution de la République Française en votant contre cette réforme.

La pétition :

Considérant qu’un égal accès des femmes et des hommes aux mandats électifs est une condition nécessaire à l’exercice de la démocratie.

Considérant que cet égal accès n’est pas une évolution naturelle puisque malgré la loi sur la parité votée sous le gouvernement Jospin en 2000, l’Assemblée nationale compte aujourd’hui 81,5 % d’hommes pour seulement 18,5 % de femmes.

Considérant que la modification d’un mode de scrutin a des effets conséquents sur la représentation des femmes en politique et que nous avons pu nous en féliciter en 2004, lorsque les assemblées régionales ont vu 47,6 % de femmes élues au lieu des 27,5 % élues en 1998.

Considérant que la réforme territoriale proposant l’élection de conseillers territoriaux au scrutin uninominal à un tour pour 80 % d’entre eux est contraire à l’article 1 de la Constitution française qui précise que « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ».

Considérant que si cette réforme devait être appliquée, les femmes représenteraient moins de 20 % des conseillers territoriaux, selon toutes les projections réalisées.

Considérant, enfin, que les régressions sur les droits des femmes sont partout, et que le recul de la représentation des femmes pour tout ce qui touche à l’organisation de notre pays et de nos territoires ne peut qu’entériner, voire accélérer cette situation déjà préoccupante.

Nous femmes et hommes, citoyennes et citoyens, demandons à celles et ceux qui auront, de par leur vote, le pouvoir d’entériner ou non cette réforme de tout faire pour qu’une telle régression ne soit jamais votée. Nous leur demandons de s’élever contre ce procédé antidémocratique et anticonstitutionnel par tous les moyens dont elles et ils disposent, de convaincre toutes celles et ceux qui n’auraient pas vu, peut–être, tous les dangers d’un scrutin uninominal à un seul tour, de prendre en compte ces aspects et de respecter la Constitution de la République Française en votant contre cette réforme.

Signez la pétition


13 des 19 premières femmes députées au monde,

élues aux élections parlementaires finlandaises de 1907



Réforme des collectivités : la parité à la trappe

Inscrire le principe dans le préambule de la Constitution française a été pour les femmes un acte fondateur qui leur a définitivement, du moins le croyaient elles, ouvert un égal accès aux fonctions électives. La parité est entrée dans la loi et nous pensions ne jamais devoir y revenir, tant le chemin avait été long et ardu.

Il semblerait que nous soyons trompées.

L’exigence de la parité n’est ni une lubie, ni un gadget : elle est le seul moyen de mettre fin au sexisme ordinaire, à la ségrégation durable qui tenait les femmes consciencieusement à l’écart de tous mandats électifs. Les femmes constituent la moitié du genre humain, pas plus que les hommes elles ne constituent une communauté. Or, nos représentants politiques sont sélectionnés dans la moitié de la population seulement : 81,5 % de députés, 86,7 % de conseillers généraux sont des hommes.

Il est une méthode pour permettre le respect du principe constitutionnel de parité : le scrutin de liste. C’est ainsi que la France peut s’enorgueillir de 47,6 % de conseillères régionales ou 43,6 % de députées européennes.

Par sa réforme des collectivités territoriales le gouvernement et Brice Hortefeux en particulier souhaite fondre en un seul mandat territorial les conseillers régionaux et généraux. 80 % de ces futurs conseillers territoriaux seraient désormais élus au scrutin uninominal à un seul tour.

Une projection toute simple permet d’ores et déjà d’estimer qu’en 2014 date à laquelle cette réforme pourrait prendre effet, les femmes perdraient 58 % des sièges qu’elles détiennent dans les conseils généraux et régionaux.

Avec l’élection de 80 % des conseillers territoriaux au scrutin uninominal à un tour et des 20 % restant à la proportionnelle, la parité passe à la trappe. N’imposer la parité que pour 20 % des conseillers territoriaux c’est réduire la place des femmes à la portion congrue.

Ce retour à un ordre ou un désordre ancien est un coup bas fait aux femmes, indigne d’une société moderne, désireuse de s’inscrire dans l’avenir. L’égalité des femmes et des hommes devant l’élection doit en être l’un des fondements et tout recul est inacceptable.

Nous devons avancer encore, construire ensemble pour les générations futures une société équilibrée, un avenir partagé fondé sur le respect de ces deux parts inséparables de l’humanité que sont les femmes et les hommes.

C’est notre devoir d’humain, d’hommes et de femmes libres, que de refuser, hier, aujourd’hui et demain, une citoyenneté pour les femmes amoindrie, amputée et indigne.


Journée de la femme : rencontre avec deux délégations européennes à Marseille

8 mars 2009 - Marseille (journée de la femme)Dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes, Garo HOVSEPIAN Maire des 13ème et 14ème arrondissements de Marseille et moi-même, accompagnés des Elues du Pôle Solidarité de ce secteur, ont rencontré ce vendredi matin deux délégations européennes  au Centre Social de LA GARDE à la Rose.

Les « groupes femmes » de ce centre social et du Centre Social Del Rio à La Viste ont été associées par le Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) Phocéen au projet interculturel européen « Femmes européennes, entre Tradition et Transition », dont le CIDFF fait partie ainsi que des organisations venant d’Allemagne, Danemark, Espagne, Chypre et Turquie.
Des échanges entre les Elus, le Directeur du centre social et les participantes françaises et étrangères ont tracé le chemin vers une citoyenneté européenne active et attentive aux Droits des Femmes.