Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Non à la stigmatisation des Roms et des gens du voyage !

Suite aux incidents à Saint-Aignan déclenchés par la mort de Luigi Duquenet le 16 juillet, la droite a entamé une véritable politique anti-roms et gens du voyage. Le Parti Socialiste a signé avec 49 organisations syndicales l’appel à la mobilisation le 4 septembre pour dénoncer les dérives xénophobes et sécuritaires du gouvernement.


Par ses propos et par ses actes sécuritaires, la droite tente de modifier le débat politique de la rentrée et d’étouffer la contestation sociale.

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

La remise sur le devant de la scène du thème de la sécurité, cher à Sarkozy, n’est destinée qu’à créer un écran de fumée sur les scandales qui touchent la droite, notamment l’affaire Woerth-Bettencourt et le projet de réforme des retraites. Cette stratégie purement médiatique a des conséquences humaines désastreuses pour la population des gens du voyage.

Plus que jamais, il nous faut mener de front la mobilisation pour les libertés !


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Baisse des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque

Nouveau recul du gouvernement sur les engagements du Grenelle de l’Environnement

Le gouvernement vient de rendre publique son intention de baisser les tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque de 12%.

C’est une décision très regrettable parce que très dangereuse pour l’ensemble de la filière photovoltaïque. Alors que les acteurs de cette filière réclament une visibilité de long terme, elle leur est aujourd’hui refusée. La filière photovoltaïque représente pourtant une opportunité technologique et industrielle pour notre pays qu’il est inconséquent de négliger.

Les « engagements » du Grenelle de l’environnement s’évaporent ainsi. Ses ambitions étaient pourtant déjà modestes : couvrir 1% de la consommation française à l’horizon 2020. Le gouvernement justifie sa décision en prenant appui sur les exemples de l’Allemagne ou de l’Espagne, qui ont procédé à de pareilles baisses. Mais la situation de ces pays, leaders en Europe, n’est en rien comparable à la nôtre.

Cette décision trahit aussi, en filigrane, l’état inquiétant du réseau français, incapable d’accueillir la puissance totale mise à disposition par les producteurs d’énergie solaire.

Le Parti Socialiste dénonce une politique qui, en amont comme en aval, par la faiblesse des moyens qu’elle met en œuvre, compromet à nouveau l’avenir énergétique de notre pays et la transition écologique.

Nous demandons au gouvernement de renoncer à cette baisse et d’engager, en lien avec EDF, les investissements nécessaires pour permettre un recours croissant aux énergies vertes dans notre pays.


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Baisse des effectifs dans la police

La sécurité des Français gravement compromise par N. Sarkozy

Les révélations du journal Le Monde sur la préparation du budget 2011 du Ministère de l’Intérieur confirment les analyses et les critiques que le Parti socialiste adresse au gouvernement depuis des mois.

Non content d’avoir déjà supprimé 9121 postes de policiers et de gendarmes depuis 2007, N. Sarkozy et son gouvernement envisagent de supprimer encore 3500 postes de policiers dans les trois années à venir.

Cette politique conduit à vider les commissariats qui ne sont plus à même de remplir leurs missions. Il n’est pas étonnant que la sécurité des Français se dégrade au quotidien.

Cette réalité confirme aussi que les discours va-t-en guerre de N. Sarkozy et de ses ministres ne sont qu’une agitation stérile et une vaine tentative de masquer leurs échecs par de la surenchère verbale, alors que la réalité de la politique conduite met en danger les biens et les personnes par un véritable abandon des territoires.

Jamais il n’y a eu autant de distance entre les paroles et les actes d’un gouvernement. Et contrairement à ce que voudrait faire croire N. Sarkozy et ses amis, si le Parti socialiste critique le gouvernement, ce n’est pas parce qu’il en ferait trop sur la sécurité. C’est au contraire parce qu’il n’agit pas réellement. Derrière les mots de N. Sarkozy, il y a une réalité qui est celle de l’affaiblissement de l’Etat et de l’autorité, faute d’une puissance publique capable de faire respecter la loi et d’assurer la tranquillité publique.


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Incendie aux Flamants (14e)

Ce matin, à 07h30, se déclarait un incendie dans le quartier des Flamants, dans le 14e arrondissement.

L’incendie est parti du balcon du 2e étage d’un immeuble et s’est propagé jusqu’au 10e étage. Aucun blessé grave n’est à déplorer grâce à l’intervention des Marins-Pompiers qui ont rapidement évacué les habitants. 8 d’entre eux, dont un garçon de 10 ans, intoxiqués par les fumées, ont été transportés vers l’Hôpital Nord (5) et Laveran (3).

Les élus de la Mairie des 13 et 14e arrondissements de Marseille se sont rapidement rendus sur les lieux pour constater la propagation de l’incendie à tout un immeuble. Le Maire de secteur Garo Hovsépian, actuellement hors du département pour raisons familiales, a contacté immédiatement son équipe. Son Premier Adjoint Stéphane Mari fût le premier sur place pour constater les dégâts et aller à la rencontre des habitants, puis la Députée Sylvie Andrieux et Antoine Portero Adjoint de la mairie de secteur lui emboîtaient le pas.

Une cinquantaine de personnes sinistrées et en état de choc pour certains, ont été rassemblées dans l’amphithéâtre au sous-sol d’un immeuble voisin.

Hadda Berrebouh, Sylvie Andrieux, Stéphane Mari à l'écoute et au soutien des sinistrés des Flamants

La Députée a tenté de rassurer les habitants en leur expliquant les démarches de prise en charge qui allaient se mettre en place via les autorités compétentes.

13 Habitat se charge actuellement de reloger 10 familles, soit 38 personnes.
La Mairie de secteur a porté immédiatement des ravitaillements sur place pour les 80 personnes en attente de relogement ou de retour dans leur appartement.

Les habitants, en état de choc, n’ont pas souhaité être placés en centre d’hébergement d’urgence mais ont préféré rester sur place et, grâce à la réactivité et à la générosité de la Présidente de l’association des locataires des Flamants Madame Hadda Berrebouh (promue au grade de chevalier en 2000 pour ses 37 années d’activités et de dévouement en tant qu’agent de médiation dans des associations de jeunes des cités sensibles), ont pu tous se regrouper ensemble sur place à l’association.

Les enquêtes sont en cours et des témoins sont entendus pour déterminer les conséquences exactes de l’incendie.
Les immeubles des Flamants venaient tout juste d’être réhabilités dans le cadre des projets ANRU.

Le Maire de secteur Garo Hovsépian et la Députée, ainsi que tous les élus du 13/14, renouvellent bien évidemment tout leur soutien aux familles sinistrées et resteront très attentifs à leur prise en charge.


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Après la suspension des allocs, la prison !

Le gouvernement poursuit son offensive sécuritaire en stigmatisant les familles des mineurs délinquants.

Cette surenchère risque d’avoir des effets dévastateurs dans les quartiers où des familles vivent déjà des situations difficiles.

C’est Éric Ciotti, Secrétaire national de l’UMP en charge de la sécurité, qui devrait lancer l’assaut. Il prépare une proposition de loi sur la responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants. Ce sera 2 ans de prison ferme pour les parents coupables qui n’auront pas fait respecter les obligations auxquelles sont soumises leurs enfants condamnés

Les quartiers sont en ébullition face à tant de mesures sécuritaires qui ne font qu’accroître le fossé des inégalités.

Le gouvernement préfère stigmatiser les familles issues des couches défavorisées plutôt que de renforcer la prévention en matière de délinquance, dont les moyens sont sans cesse revus à la baisse.

Encore une fois, je suis très inquiète de l’évolution de notre République.


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La droite sarkozyenne piétine les principes qui fondent la république : l’égalité entre les citoyens, la fraternité et la liberté

Propositions de Nicolas Sarkozy sur la déchéance de la nationalité pour les criminels étrangers et nouvelles annonces sur la sécurité : l’été de toutes les abjections !


Les propos de Nicolas Sarkozy à l’encontre des gens du voyage sont intolérables. Loin de moi l’idée d’ignorer la réalité de faits de délinquance, mais la stigmatisation d’une population en tant que telle est scandaleuse ! Le président de la République a fait un amalgame évident entre gens du voyage, forains et Roms. Or, on attend d’un Président de la République qu’il se situe au-dessus de l’amalgame.

Mais il a fait le choix, là encore, de procéder à des raccourcis dont la seule fonction est d’assurer sa popularité.

Les déclarations du Président à Grenoble, renforcées par celles de Brice Hortefeux sur la gestion « sécuritaire » de la nationalité, posent d’évidents problèmes de constitutionalité.

En effet, la nationalité est un accord conventionnel. Elle n’existe pas « naturellement ». Admettre la double peine d’une condamnation pénale suivie d’une déchéance de nationalité, revient à dénigrer le fonctionnement global de la justice : les peines prononcées ne suffiraient-elles pas, que l’autorité administrative puisse ajouter une forme d’arbitraire ?

Combien de temps, de générations seront considérées comme susceptibles de se voir retirer la nationalité et placées en camp « de transit » ?

Les racistes du pouvoir préparent un avenir qui n’a rien de républicain, mais tout de l’organisation clanique du monde. Le soupçon va s’installer, et au lieu de penser la nation comme un projet collectif, on va la définir comme une zone protégée.

A chaque fait divers correspond un discours du Président de la république, sans pour autant que cela ne change rien à la réalité de la violence sur le terrain. La réduction des effectifs de sécurité et de police y est pour beaucoup, notamment dans la circonscription de sécurité de Grenoble. Or, comment lutter contre la sécurité avec moins de policiers ?

La stratégie du chef de l’Etat consiste uniquement à chercher des boucs émissaires parmis des catégories de la population afin de faire oublier l’échec de sa politique de sécurité. Et ce depuis qu’il a les pleins pouvoirs en matière de lutte contre l’insécurité, c’est à dire depuis qu’il était ministre de l’Intérieur en 2002. Depuis cette date, la France est moins sûre qu’elle ne l’était avant lui !

Mais nous ne devons pas pour autant nous résoudre à voir la France des Droits de l’Homme sombrer à son tour dans la folie raciste et dans une guerre contre les population les plus démunies. Nous devons dénoncer cette dérive dangereuse qui consiste simplement à éviter la question du chômage, la réduction des prestations sociales et de santé, la marginalisation des quartiers pauvres, la réduction drastique des fonctionnaires permettant d’assurer un service de qualité au public, …

Nous ne devons pas laisser ainsi défigurer la République.