Le député socialiste de Loire-Atlantique Michel Menard, rapporteur de la mission d’information portant sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs, dresse un constat sans appel : Les enfants partent moins loin, moins longtemps et moins souvent.
Selon ce rapport, c’est 3 millions d’enfants qui ne partent jamais en vacances. C’est bien entendu les plus défavorisés de nos concitoyens qui sont les premiers a supprimer un budget vacance devenu de plus en plus coûteux.
La proposition faite par la Ligue de l’Enseignement et qui vise à rétablir une taxe sur l’hôtellerie de luxe peut être une réponse, selon Michel Ménard. En effet, cette taxe alimenterait un fonds national d’aide au départ en vacances collectives de mineurs, qui permettrait, en redistribuant des moyens aux «colos» associatives, d’en faire un secteur phare de l’économie sociale et solidaire. La colonie de vacance, en permettant aux enfants de sortir de leur quartier et de leur ville, est aussi une occasion d’élargir la mixité sociale, de découvrir les terroirs qui font la France.
à Marseille, sur le 7e secteur, la mairie gère 17 centres aérés qui accueillent chaque été 1800 enfants. Ils sont pourtant bien insuffisants pour répondre à la demande toujours croissante de ces enfants qui ne peuvent pas partir : les listes d’attente se remplissent, comme les refus, faute de place. Les moyens consacrés à ces centres restent stables alors que la demande augmente d’année en année, au rythme de la crise qui se fait de plus en plus sentir. Et la qualité d’accueil de ces enfants privés de voyage ne suit pas. Nos piscines, comme nos équipements sportifs se dégradent depuis que la mairie centrale a transféré les bâtiments à la mairie de secteur, sans les moyens humains et matériels pour assurer le gardiennage et la maintenance.
Il est grand temps de mettre en place, au niveau national comme au niveau local,, une politique ambitieuse d’éducation populaire pour la jeunesse assurant le relais, pendant les temps de vacances, de la refondation de l’école voulue par le Gouvernement.