La France vient à nouveau de perdre 2 combattants, de jeunes parachutistes envoyés par la France pour sauver la République Centrafricaine, ou du moins ce qui reste d’un pays ravagé par la guerre civile.
« En République Centrafricaine, nos hommes interviennent en ce moment en appui à la mission internationale de soutien à ce pays, la MISCA, et sur la base d’un mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette intervention était urgente et nécessaire ».
C’est en ces termes que Jean-Marc Ayrault a expliqué hier devant la représentation nationale la situation dramatique qui n’a pas laissé à la France d’autre choix que d’intervenir au cœur de l’Afrique. L’appel des pays d’Afrique centrale devait être entendu par la France : 1 habitant sur 10 a dû abandonner son foyer, 70 000 Centrafricains ont déjà quitté le pays et 2 300 000 personnes ont besoin d’une assistance en urgence. Alors, face à ce drame, la France pouvait-elle ne rien faire ?
La mission de la France en Centrafrique « est dangereuse », « mais elle est nécessaire si on veut éviter qu’il se produise ici un carnage », a déclaré hier soir le président Hollande, venu pour quelques heures dans la capitale centrafricaine.
La France, si elle est en première ligne avec ses 1600 militaires, n’est pas isolée et sa réactivité face à l’urgence ne doit pas masquer le soutien de la communauté internationale, dont l’Union Européenne qui l’accompagne depuis le début de l’opération.
La guerre est la pire des choses, mais l’inaction face aux violences et aux massacres serait contraire aux valeurs de notre République.
C’est pour ces valeurs que sont tombés nos deux parachutistes du 8e RPIMa de Castres, je veux leur rendre ici un hommage mérité.