Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Mourir à Bangui…

La France vient à nouveau de perdre 2 combattants, de jeunes parachutistes envoyés par la France pour sauver la République Centrafricaine, ou du moins ce qui reste d’un pays ravagé par la guerre civile.

« En République Centrafricaine, nos hommes interviennent en ce moment en appui à la mission internationale de soutien à ce pays, la MISCA, et sur la base d’un mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette intervention était urgente et nécessaire ».

C’est en ces termes que Jean-Marc Ayrault a expliqué hier devant la représentation nationale la situation dramatique qui n’a pas laissé à la France d’autre choix que d’intervenir au cœur de l’Afrique. L’appel des pays d’Afrique centrale devait être entendu par la France : 1 habitant sur 10 a dû abandonner son foyer, 70 000 Centrafricains ont déjà quitté le pays et 2 300 000 personnes ont besoin d’une assistance en urgence. Alors, face à ce drame, la France pouvait-elle ne rien faire ?

La mission de la France en Centrafrique « est dangereuse », « mais elle est nécessaire si on veut éviter qu’il se produise ici un carnage », a déclaré hier soir le président Hollande, venu pour quelques heures dans la capitale centrafricaine.
La France, si elle est en première ligne avec ses 1600 militaires, n’est pas isolée et sa réactivité face à l’urgence ne doit pas masquer le soutien de la communauté internationale, dont l’Union Européenne qui l’accompagne depuis le début de l’opération.

La guerre est la pire des choses, mais l’inaction face aux violences et aux massacres serait contraire aux valeurs de notre République.
C’est pour ces valeurs que sont tombés nos deux parachutistes du 8e RPIMa de Castres, je veux leur rendre ici un hommage mérité.


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La mort du vivre-ensemble

Mandela et Mitterrand

© Présidence de la République – Archives Nationales

 

Quelle émotion d’apprendre la mort de Nelson Mandela… Bien sûr, le triste événement était prévisible, attendu même, depuis l’alerte de cet été.

La douleur n’en est pas amoindrie pour autant.

J’ai la passion de l’Afrique, et je connais le pays de Nelson Mandela pour l’avoir visité plusieurs fois. C’est une nation entière, qui a trouvé la voie du vivre-ensemble, au delà des différences.

Nelson Mandela fait partie de ces hommes d’exception qui changent le destin d’un pays par la seule force de leur conviction.  Gandhi  peut lui être comparé, et d’ailleurs, c’est en Afrique du Sud que le leader Indien a découvert l’apartheid et le sens de son combat pacifique et égalitaire. Ce combat, Mandela l’a terminé en faisant disparaître le racisme d’état.

En démontrant que les communautés différentes peuvent cohabiter pacifiquement, que les droits de l’homme sont leur bien commun, Mandela a marqué l’histoire et son nom y restera inscrit de manière indélébile.

Vivre ensemble… malgré nos différences, parce que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare ; vivre ensemble pour mieux vivre et avec plus de force. Voilà le message que nous lègue Monsieur Mandela.

Vivre ensemble… cette grande idée portée par des hommes illustres, qu’est-elle devenue dans notre pays, aujourd’hui ?


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La TVA sur les centres équestres

La contestation menée par les représentants de la filière équestre a été entendue par le gouvernement.
Dans mon dernier billet je parlais d’harmonisation européenne et la hausse de la TVA sur les centres équestres qui cristallise les mécontentements n’en est qu’une illustration.

La France a été condamnée en mars 2012 par la Cour de Justice de l’Union européenne pour l’application d’un taux réduit de TVA aux prestations relatives aux équidés, notamment dans les centres équestres. Une mise en demeure lui a été adressée le 21 novembre 2012 et d’intenses discussions ont eu lieu au cours de l’année écoulée pour obtenir le maintien du taux réduit pour les centres équestres.

Ces négociations, menées au plus haut niveau, n’ont pas permis de mettre un terme au contentieux et la Commission européenne s’apprête à engager un recours en manquement sur manquement. Cette nouvelle condamnation entraînerait pour la France une lourde amende, de plusieurs dizaines de millions d’euros, complétée d’astreintes journalières en fonction du nombre de jours s’écoulant entre le jugement et la mise en conformité.

La France n’a donc pas d’autre choix que de se mettre en conformité en publiant sans délai le décret relevant le taux de TVA.
Néanmoins, notre pays défendra la possibilité d’appliquer un taux réduit dans le cadre des négociations en cours pour la révision de la directive TVA.

En attendant, une aide aux centres équestres va être mise en place via un « fonds cheval » piloté par les représentants de la filière.
Là encore, le gouvernement doit régler en urgence un problème que l’ancienne majorité a préféré remettre à plus tard.
Ce « fonds cheval » doit être abondé à hauteur des deux tiers de l’augmentation de la TVA. La sauvegarde de la filière équestre mérite peut-être plus. La France a une forte tradition dans ce domaine, et brille par la qualité de ses élevages et de ses équipes sportives.
Peut-être qu’un effort supplémentaire envers les 2000 centres équestres et leurs 6000 emplois ne serait pas une dépense inconsidérée, surtout si on compare avec la future révision du porte-avion Charles De Gaulle qui est évaluée à plus d’un milliard d’euros  !