En 1915, les Arméniens de l’Empire ottoman furent victimes du premier génocide du XXe siècle.
Le 24 avril 1915, 650 notables arméniens de Constantinople furent arrêtés par les autorités puis déportés et assassinés, et cette rafle marque le début d’une campagne d’extermination de masse, planifiée et exécutés jusqu’en 1916. Les deux tiers des Arméniens disparaîtront.
La France, qui a reconnu ce génocide dès 2001, a été une des premières terres d’asile pour ce peuple déraciné, et les Arméniens de Marseille participent aujourd’hui pleinement au rayonnement de la cité Phocéenne.
Mon ami Garo Hovsepian, ancien maire de secteur, représente brillamment cette communauté de chrétiens d’Orient, sa réussite et son intégration dans notre République. Je le salue chaleureusement, ainsi que toute la communauté arménienne de Marseille.
C’est aussi à Marseille qu’est installée l’Association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne (ARAM), qui recueille depuis 1997 tous les documents relatifs à l’histoire du peuple arménien et au génocide. Ce travail de mémoire est essentiel, alors que la tragédie arménienne n’est pas encore pleinement reconnue par la Turquie, malgré les documents incontestables et les photographies accablantes rassemblés par l’association.
Alors que notre pays commémore le génocide des Arméniens, comment ne pas s’inquiéter puisqu’aujourd’hui comme il y a un siècle, d’autres chrétiens sont persécutés, sur les lieux même de la déportation arménienne, de Deir ez-Zor (est de la Syrie) à Mossoul (nord de l’Irak).