Toutes les avancées sociales ne sont pas gelées, ou en recul : la condition féminine poursuit son amélioration, pas après pas.
Aujourd’hui, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, (accompagnée de Anne Hidalgo, première femme Maire de Paris, Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, Joëlle Miquet, vice-Première ministre belge, et de la secrétaire d’Etat parlementaire allemande Caren Marks), a décidé de célébrer le soixante dixième anniversaire du droit de vote des femmes.
Ce droit fondamental, qui marque la citoyenneté, semble aujourd’hui si naturel que beaucoup n’envisagent même plus de l’utiliser… Cet acquis essentiel a pourtant été au cœur des luttes féministes, depuis la “Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne” d’Olympe de Gouge en 1791 en passant par les suffragettes Britanniques.
Le premier pays à accorder ce droit aux femmes fut la Nouvelle-Zélande (1893), suivi par l’Australie (1902), la Finlande (1906), les États-Unis (1919). En France, les femmes n’eurent ce droit que le 21 avril 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le droit de vote comprend le droit à l’éligibilité, et les dernières élections municipales ont permis à plus de 100.000 femmes élues de siéger au sein des Conseils municipaux.
Pour faire avancer encore la condition féminine, Najat Vallaud-Belkacem propose une « plateforme pour une Europe des Droits des femmes » et une charte, appelant l’Union européenne à “redoubler d’efforts pour être à la hauteur de ses ambitions et redevenir le continent de référence pour la promotion de l’égalité ».
Au gouvernement, cet engagement pour l’amélioration de la condition féminine concerne tous les ministères, et c’est pour celui de la défense que Jean-Yves Le Drian a déposé une proposition de loi pour lutter contre contre le harcèlement, les violences et les discriminations dans l’armée. L’armée française est devenue une des plus féminisées du monde, avec un taux de 15 % (60 000 femmes), là où les armées britannique et allemande atteignent seulement 10 %.
Le ministre a présenté son plan d’action en 10 mesures concrètes déclinées en quatre volets : accompagnement, prévention, transparence et sanction. Trois mesures emblématiques sont à retenir : l’inscription du harcèlement au code de la défense, la mise en place d’une cellule d’accompagnement Thémis qui accueillera et traitera les signalements, ainsi que la production de statistiques. « Les cas de harcèlements, de discriminations et de violences faites aux femmes de la défense, quelque soit leur nombre, constituent un défi douloureux pour nous tous dans la formidable avancée de l’égalité professionnelle au sein du ministère (…) nos armées, qui peuvent à juste titre s’enorgueillir d’être exemplaires dans de nombreux domaines, ont vocation à l’être aussi dans celui là », a conclu Jean-Yves Le Drian.
La parité, malgré ces efforts constants, est encore loin d’être la règle.
Je félicite donc particukièrement Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne, première femme nommée au poste de rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée Nationale.
J’en profite aussi pour adresser mes meilleurs sentiments à ma collègue Marseillaise Samia Ghali, qui rejoint l’équipe du nouveau premier secrétaire, J.C. Cambadélis, en charge du logement, de la ville et des quartiers populaires. La rue de Solférino recrute une femme d’exception, et je ne peux que m’en réjouir.