Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Luttons contre le dumping social

Nous avons débattu mardi à l’Assemblée Nationale sur la proposition de loi pour réguler le détachement des travailleurs.

La concurrence déloyale des travailleurs détachés, ces travailleurs « low coast » dont le coût salarial peut être inférieur de 30 % à celui des salariés nationaux, est un des freins à l’embauche des travailleurs Français, et les socialistes ont déposé cette proposition de loi pour adapter la législation de notre pays face à cette dérive.

La France, par la voix de son ministre du travail, Michel Sapin, a réussi à obtenir, face à la Commission Européenne, un certain nombre d’avancées significatives. Les négociations se poursuivent désormais entre le Conseil et le Parlement européen pour aboutir à un accord. Toutefois, face à l’urgence de circonscrire les cas de fraudes et au délai relativement long de transposition du droit européen – généralement 2 ans, il est apparu nécessaire de prendre des mesures législatives nationales immédiates.

Et il est temps d’agir, le rapport parlementaire de Gilles Savary montre qu’en sept ans, le nombre des salariés détachés a été multiplié par cinq dans notre pays !

Un véritable trafic, destiné à s’affranchir des cotisations sociales, conduit à une situation surréaliste  où en toute légalité, un travailleur français peut s’inscrire dans une société d’intérim installée à l’étranger et travailler sur le territoire national à un coût réduit. Cette situation n’est pas exceptionnelle et touche principalement les territoires frontaliers, déstabilisant ainsi des pans entiers de notre économie, que ce soit dans le BTP, le transport ou l’industrie.

Concrètement, le donneur d’ordre, quel que soit son secteur d’activité, aura un devoir de vigilance et dans certains cas sera responsable des travailleurs détachés qui sont employés pour son compte. Les partenaires sociaux seront associés à cette lutte contre le dumping social, dont les perdants sont les travailleurs et leur protection sociale, et pourront engager, au pénal, une procédure en tant que partie civile s’ils constatent des cas de travail illégal de nature à fausser la concurrence.

Le texte étend la qualification de fraude en bande organisée, utilisée dans le cas d’emploi d’étranger sans titre de travail, aux autres formes de travail illégal, afin de permettre des investigations de police et de gendarmerie infiniment mieux armées que de simples enquêtes administratives.

La proposition de loi sera votée le 25 février.


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Le travail le dimanche

Le sujet qui a alimenté le débat ce week-end mérite qu’on y revienne avec un œil objectif et en laissant de côté les postures idéologiques. Faut-il travailler le dimanche ?

Tout d’abord, définissons ce qu’implique cette question, car le sujet n’est pas de remettre en cause les acquis sociaux en général, ni de rendre obligatoire le travail dominical : la polémique porte sur le cas de quelques magasins qui ont bravé l’interdiction qui leur a été faite d’ouvrir le dimanche. La loi de 1906 concède ce jour comme celui du repos hebdomadaire, avec de nombreuses exceptions liées aux domaines d’activités ou aux services publics.

Souvenons-nous de la France de 1905, qui était marquée par des tensions créées par la loi sur la laïcité et une grande contestation sociale. Cette France du début du XXe siècle n’a rien de comparable avec ce qu’elle est devenu 100 ans plus tard. L’électricité y est encore en devenir (1 parisien sur mille en est équipé), moins de deux cent mille Français ont le téléphone, l’automobile n’est réservée qu’à une petite élite.
A cette époque, les revendications sociales se réglaient en envoyant la troupe pour tirer sur les manifestants (Limoge en 1905, révolte des vignerons en 1907). En 1908, les grévistes de Draveil revendiquaient la journée de 10 heures quand il leur arrivait encore d’enchaîner 12 heures de travail d’affilée. Rendre obligatoire le jour de repos hebdomadaire, dans ce contexte, était donc un impératif et le choix du dimanche une évidence conforme à notre tradition culturelle.

Un jour de repos commun, pour les travailleurs comme pour les écoliers, est effectivement une bonne chose, une protection pour les salariés et un réel élément de cohésion sociale.
Néanmoins, force est de constater que ce principe a une multitude d’exceptions qui sont de plus en plus nombreuses avec l’évolution de nos modes de vie et de notre législation. Aujourd’hui notre économie est mondialisée et nous somme tous interconnectés. L’exigence de performance que subissent nos entreprises, sous peine de disparaître, les pousse à toujours plus d’innovation technique ou commerciale et le service devient parfois aussi important que le produit vendu.
Les salariés subissent la crise économique et financière qui attaque leur pouvoir d’achat, ainsi que les exigences croissante de leur employeur soumis, pour les plus importants, au diktat de leur actionnariat qui veut des taux de rentabilité toujours croissants. le chômage qui menace est un argument justifiant toutes les concessions des salariés.
Mais le salarié ayant pour ambition de profiter de son salaire, c’est aussi le principal consommateur.
Notre manière de consommer, pour les moins précaires d’entre nous, n’est plus guidée par le nécessaire et se confond souvent avec nos loisirs. Ainsi, et c’est paradoxal, le jour de repos est devenu un jour de consommation, qu’elle soit alimentaire, culturelle, ludique ou autre. Les temples de ce nouveau culte consumériste exigent en effet qu’on y consacre un temps toujours plus grand. En conséquence, un nombre toujours plus grand de travailleurs apportent ce service aux autres.

Nous sommes donc arrivés à une situation confuse où on a le droit d’ouvrir un magasin pour vendre du mobilier, des outils de jardinage, mais pas d’outils de bricolage, où l’implantation géographique peut définir d’une manière un peu artificielle l’autorisation d’ouverture (autorisé d’un côté d’une rue et pas de l’autre), sauf dérogation un peu arbitraire, de manière provisoire ou définitive. Certains crient à la concurrence déloyale, d’autres encore à la destruction du code du travail. Face à eux, leurs contradicteurs plaident que plus d’ouverture de magasins créerait des emplois, que les salariés sont volontaires pour gagner plus en travaillant plus, qu’une part importante du chiffre d’affaire se fait le dimanche…

Ces questions, ces paradoxes, doivent être étudiés avec sérénité. Supprimer le principe d’un jour commun de repos , le dimanche, comme une référence stable autour de laquelle des aménagements sont possible serait sans doute une erreur, mais marquer le repos du dimanche comme un dogme social a imposer avec intransigeance en serait sûrement une autre.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a donc décidé ce matin de confier une mission à Jean-Paul Bailly, (ancien président de La Poste), destinée à clarifier le cadre juridique du travail le dimanche, dont les conclusions sont attendues dans 2 mois. Il souhaite que la mission soit l’occasion d’un « dialogue approfondi avec l’ensemble des parties prenantes : partenaires sociaux, élus, représentants de la société civile, associations de consommateurs et de professionnels ».

Une bonne décision que je ne peux qu’approuver.


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Un premier mai difficile

La première fête du travail du quinquennat de François Hollande se déroulera cette année dans un triste contexte.

Le chômage, bien sûr, qui ne cesse d’augmenter, n’a pas encore infléchi sa courbe et atteint des sommets qu’on voulait oublier.  C’est un triste constat, mais cela n’enlève rien à la pertinence des mesures que les socialistes mettent en place, qui n’ont pas produit encore leurs résultats.

La loi sur la sécurisation de l’emploi marque quant à elle la division des partenaires sociaux, qui défileront en ordre dispersé,  et un bouleversement de notre code du travail. Néanmoins, l’unité syndicales se reforme pour condamner l’austérité qui menace la France, entraînée dans le sillage d’une politique européenne suicidaire.
Et il n’est pas question de « germanophobie » dans cette prise de position, puisque le chef des sociaux-démocrates allemands, Sigmar Gabriel a fustigé lui aussi la cure d’austérité imposée par Merkel pour régler la crise de l’euro, affirmant qu’elle conduit l’Europe à «l’anorexie».

La loi contre les cessions de sites rentables qui a été déposée aujourd’hui à l’Assemblée Nationale est enfin une bonne nouvelle pour la sauvegarde des emplois, et cet engagement de campagne de président de la République arrive à temps pour sauver ce premier mai et nos valeurs socialistes.

La proposition de loi vise à imposer au responsable de l’entreprise qui veut se séparer d’un site «une obligation dans un premier temps d’en informer les salariés, d’en informer le comité d’entreprise». Ensuite, «le responsable de l’entreprise, celui qui veut la fermer, doit chercher un repreneur».  En cas de faillite à ces nouvelles obligations, l’entreprise pourra se voir infliger une pénalité financière allant jusqu’à 20 fois le salaire minimum par emploi supprimé (plus de 28 000 euros), qui alimentera un « fonds de revitalisation ».

Une seconde mesure prévoit l’abaissement de 30 % à 25 % du seuil à partir duquel il est obligatoire de lancer une opération publique d’achat (OPA) sur la totalité du capital d’une entreprise, pour éviter les prises de contrôle rampantes, ou « OPA hostiles ». Le texte prévoit en outre de renforcer du rôle des comités d’entreprise en matière d’exigence de transparence et la possibilité d’une médiation, en lien avec l’Etat, pour améliorer les garanties données aux salariés dans les cas d’OPA.


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Journée « Agissons pour l’emploi » du mardi 12 février

Le mardi 12 février 2012, la mairie des 13e et 14e arrondissements a accueilli une des quatre journées nationales de job-dating organisées par la fondation ManpowerGroup en partenariat avec le Pôle Emploi.100_3783Cette manifestation a rencontré un véritable succès avec la présence d’une centaine d’entreprises dont Eurocopter, UNICIL, des entreprises de téléphonie, de restauration, 800 candidats inscrits (après une première sélection) et près de 500 offres d’emploi à pourvoir.

Les entretiens employeur-candidat se sont déroulés tout au long de la journée dans les salles de la mairie de secteur et en fin de matinée, Monsieur Garo Hovsépian, accompagné de son Adjointe au Développement Économique, à l’Emploi et à la  Formation Professionnelle, Haouaria Hadj-Chikh et de l’Adjoint de Quartier Jean Marie Barsotti, a visité les stands avec le préfet de région, Monsieur Hugues Parant, et le président de ManpowerGroupe France Alain Roumilhac.

Cette opération dédiée à l’emploi s’est achevée par un colloque au Mémorial de La Marseillaise introduit par Garo Hovsépian  et Alain  Roumilhac pour une soirée de réflexion autour du thème « Les PME innovantes : l’avenir de l’emploi en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ? ».

« Agissons pour l’emploi »


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La Mairie des 13/14ème arrondissements agit pour l’emploi

Pendant ces moments de crise, il est important d’encourager l’opération de recrutement « Agissons pour l’Emploi » organisée par la Fondation Manpower et Pôle Emploi dans votre Mairie de secteur.

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Nous sommes très heureux d’accueillir ce projet de job dating, mardi 12 février, à la Bastide Saint-Joseph, 72, rue Paul Coxe dans le 14ème arrondissement.

Veuillez noter que si vous souhaitez participer, vous devez vous connecter au site spécialement créée pour l’opération et postuler aux offres d’emploi variées :

www.agissonspourlemploi.fr

Sur place vous pourrez retrouver des points d’informations individuelles et collectives mis à votre disposition pour les candidats qui souhaiteraient être conseillés.

Une soirée de clôture est également organisée et sera sur le thème : « Les PME innovantes : l’avenir de l’emploi en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ? »

Monsieur Garo Hovsépian, Maire de secteur, et Alain Roumilhac, Président de ManpowerGroup France, introduiront ce débat qui se déroulera de 19h à 20h30 au Mémorial de la Marseillaise, 23, rue Thubaneau dans le 1er arrondissement.

Nous auront l’honneur de nous retrouver en présence de : Pierre Allary, Président de la CGPME 13, Philippe Bel, Directeur Régional de Pôle emploi PACA, Sabine Bernasconi, Conseillère génerale, Présidente du PLIE MPM Centre et de l’Union Régionale des PLIE PACA, Stéphan Brousse, PDG de Brousse Vergez, conseiller spécial de Laurence Parisot pour les TPE/PME, Président du Medef PACA et Christian Rey, Directeur de la pépinière Marseille Innovation.

Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas ce qu’est un job dating et qui seraient intéressés :

Moins formelle qu’un entretien classique, cette méthode permet de mettre en relation directe des demandeurs d’emploi et des entreprises. Le dialogue en face-à-face, plus naturel, permet de mieux connaître votre personnalité, vos aptitudes, votre motivation ainsi que votre volonté d’engagement.
Sur place, des consultants ManpowerGroup et des conseillers Pôle emploi animeront des sessions de “speed conseils” : des réunions d’informations collectives de 10 à 15 minutes sur les règles fondamentales d’un entretien de recrutement et plus particulièrement d’un job-dating.


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Emploi : une nouvelle donne historique

Après 6 mois de discussions et de négociations, les partenaires sociaux sont arrivés à s’accorder, et conformément à la volonté du président de la République, c’est une nouvelle avancée de la démocratie sociale qui consolide notre modèle social.
Cet accord, son contenu et sa méthode, concrétisent trois engagements majeurs du Président Hollande : « je lutterai contre la précarité » (n°24), « je mettrai en place, en concertation avec les partenaires sociaux, la sécurisation des parcours professionnels » (n°35), « je permettrai la présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration des grandes entreprises » (n°55).
En associant les corps intermédiaires au combat mené contre la crise, cet accord conforte la stratégie équilibrée bâtie par le Gouvernement pour soutenir l’emploi : préserver l’employeur comme l’employé.

Ce troisième levier, après celui de la compétitivité et celui des emplois d’avenir et de génération, est comme une clé de voûte du combat contre le chômage et la précarité, en favorisant l’embauche et la préservation de l’emploi.
En offrant plus de souplesse aux entreprises, l’accord offre aux salariés de nouvelles avancées, des droits individuels et collectifs nouveaux. Il vise à inciter à l’embauche en CDI en renchérissant le coût des CDD de courte durée par un système de surcotisation à l’assurance chômage avec comme objectif la sécurisation des parcours professionnels. Un compte personnel de formation accompagnera chaque salarié tout au long de sa carrière.
Les salariés qui retrouvent un emploi après une période de chômage conserveront leur droit aux allocations non utilisées (système des droits rechargeables), qu’ils pourront percevoir en cas de nouvelle période de chômage. La généralisation de la couverture complémentaire-santé apportera plus de sécurité et d’égalité entre les salariés.

Le projet de loi que prépare le gouvernement dans les plus brefs délais fera une transposition fidèle de cet accord, et je défendrai dans l’hémicycle ces avancées historiques. Depuis 40 ans aucun accord de cette dimension n’avait vu le jour entre les partenaires sociaux. La France retrouve enfin cette cohésion nécessaire pour amorcer son redressement.


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Les emplois d’avenir c’est du concret

L’Etat va créer 150 000 emplois en faveur des jeunes de 16 à 25 ans. Ce dispositif doit répondre à la situation d’échec de notre système éducatif dont Vincent Peillon entreprend la nécessaire réforme.
En effet, 2 jeunes sur 10 arrêtent leurs études sans diplôme (120 000 jeunes par an). Une situation qui se dégrade depuis 10 ans, alors qu’elle s’était fortement améliorée entre 1980 et 2000.

Les emplois d’avenir permettent aux jeunes sans diplômes âgés de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les travailleurs handicapés) d’acquérir une première expérience professionnelle sous forme d’un CDI, dans la majorité des cas, avec un financement de l’Etat de 75 % du salaire brut, à hauteur d’un Smic. Leur financement (2,3 milliards d’euros pour les 3 ans à venir) provient du redéploiement des exonérations sur les heures supplémentaires.  Les employeurs potentiels sont les associations, les fondations, les collectivités territoriales, les hôpitaux ou établissements publics du secteur sanitaire et médico-social, les entreprises du secteur marchand ou de services…
Pour accompagner l’effort engagé par le ministre de l’Education nationale, 6000 emplois d’avenir seront mobilisés pour permettre aux étudiants boursiers de poursuivre leurs études pour devenir professeurs des écoles tout en occupant des postes à temps partiel en rapport avec leur formation.

Les 30 premières conventions d’engagements pour la mise en œuvre des emplois d’avenir ont été signées à l’occasion d’une cérémonie organisée à l’Hôtel Matignon le 30 octobre.
A Marseille, la mairie du 7e secteur ouvre 24 contrats d’avenirs pour recruter 1 coordinateur pour animer les collectifs associatifs, 18 animateurs et 5 ouvriers pour la régie travaux.

Le taux de chômage de notre secteur est plus du double que la moyenne nationale, et les emplois d’avenir sont une réelle opportunité pour nos jeunes qui subissent plus que les autres les conséquences de la crise. Je vais écrire au maire de Marseille, M. Gaudin, ainsi qu’à Mme Cavallaro (Directrice générale de la Mission locale de Marseille) pour développer ce dispositif dans nos quartiers.


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Manifestation de soutien contre la fermeture de la clinique Beauregard dans le 12ème.

Samedi 15 décembre  a eu lieu  la manifestation contre la fermeture de la clinique Beauregard.  Nous étions aux côtés du sénateur UMP Bruno Gilles , du  premier adjoint UMP Roland Blum, et du député du PS  Patrick Mennucci , afin d’apporter notre soutien au personnel manifestant. Environ 300 personnes ont pu défiler jusqu’au parvis de l’hôtel de ville de Marseille pour exprimer leur inquiétude.


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Rencontre à la Régie de quartier

Jeudi 9 juin, à l’occasion des rencontres que nous effectuons avec le maire de secteur M. Garo Hovsépian et les élus, nous nous sommes rendus à la Régie de quartier située à La Bégude Sud (13ème arrondissement) afin de discuter et de faire le point sur la situation avec les salariés et les bénévoles.

Une Régie de quartier regroupe collectivités locales, bailleurs sociaux et habitants qui interviennent sur la gestion urbaine afin d’entretenir, d’embellir et de veiller sur nos quartiers. Une activité économique indispensable au dynamisme dans nos territoires puisqu’elle favorise l’insertion sociale et professionnelle des habitants. En effet, la Régie génèrent des emplois qui sont proposés en priorité aux habitants des quartiers les plus en difficulté sur le plan de l’insertion sociale et professionnelle.

À l’occasion de cette rencontre, chacun a pu faire part de son expérience et d’un état des lieux sur la situation dans les quartiers des 13ème et 14ème arrondissements. Le travail de ces femmes et de ces hommes est un atout pour nos quartiers car il permet d’apporter aux habitants un encadrement technique et personnel afin de se préparer à entrer dans la vie active dans les meilleures conditions. À ce titre, les activités proposées par la Régie ont une double signification, sociale et professionnelle. Sociale car les personnes qui sont accueillies au sein de ces structures sont écoutées et prises en charge par des salariés et des bénévoles qui travaillent quotidiennement avec eux. Professionnelle ensuite car la Régie a pu proposer 230 contrats aux habitants de nos quartiers durant l’année 2010. Cet accompagnement socio-professionnel est indispensable au dynamisme dans nos territoires, il doit donc être soutenu par les élus pour que chacun puisse trouver sa place.

Proximité, résultats, richesses dans les quartiers, voilà le cercle vertueux qui conduit chaque jour les salariés et les bénévoles des Régies dans leurs missions. Pour cela, ils ont besoin d’emplois et de propositions concrètes pour poursuivre leur engagement c’est pourquoi j’ai tenue à renouveler mon soutien auprès du directeur de la Régie avec qui nous travaillons ensemble pour les habitants des 13ème et 14ème arrondissements.


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Unilever doit revoir sa copie !

Communiqué de Sylvie Andrieux

 

Paris le 8 février 2011

Unilever doit revoir sa copie !

 

Voilà une très bonne nouvelle et surtout la preuve de l’échec d’une logique purement financière au détriment des salariés, commente Sylvie Andrieux après l’annonce par le TGI de Marseille à Unilever de reprendre à zéro son projet de fermeture de l’usine Fralib de Gémenos.

Sylvie Andrieux, qui avait interpellé Madame Lagarde sur ce dossier il y a quelques jours à l’Assemblée Nationale, se dit satisfaite de la décision du Tribunal.

Elle tient à rappeler son soutien aux 182 salariés de Fralib et reste vigilante quant à la suite des négociations qui vont maintenant commencer entre Unilever et les salariés de Fralib.


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Usines Fralib et Netcacao : la réponse du gouvernement

Usines Fralib et Netcacao dans les Bouches-du-Rhône : Marie-Anne Montchamp, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des solidarités et de la cohésion sociale, répond à la question posée par Sylvie Andrieux (Consulter la question)

« Madame la députée, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence de Mme Christine Lagarde et de M. Éric Besson, dont les services m’ont fourni ces éléments de réponse.

Je voudrais tout d’abord réaffirmer la conviction du Gouvernement tout entier : notre pays n’a pas d’avenir sans une industrie forte, et le maintien et le développement de notre industrie sont pour le Gouvernement une priorité quotidienne.

En ce qui concerne l’entreprise Fralib, vous l’avez rappelé, le groupe Unilever a annoncé au début de l’année 2011 son intention de fermer le site de Gémenos, pour des raisons liées à la fois à l’évolution du marché du thé – avec une montée en puissance des gammes de distributeurs – et aux caractéristiques propres du site de Gémenos.

Face à cette volonté d’Unilever, Éric Besson a demandé au préfet des Bouches-du-Rhône de se mobiliser afin qu’aucun salarié ne soit laissé au bord du chemin.

Le préfet a donc mis en place une mission d’expertise et de médiation afin d’explorer toute piste pouvant permettre le maintien de l’emploi. Cette mission, achevée le 9 décembre 2010, a malheureusement fait le constat que le maintien par Unilever de sa décision de fermeture était inéluctable. La direction poursuit désormais les discussions avec les salariés sur le volet du nécessaire accompagnement de ceux-ci.

Cette fermeture entraînera bien évidemment des actions de revitalisation. L’État veillera par ailleurs à ce que les actions de compensation proposées par le groupe Unilever soient à la hauteur de la réputation et des moyens financiers de cette grande entreprise.

L’État reste mobilisé sur ce dossier. Au-delà du contrôle du respect des obligations sociales du groupe, le Gouvernement veillera à accompagner et à faciliter la reprise du site.

Le deuxième sujet de votre question est l’entreprise Netcacao.

Malgré une augmentation de son chiffre d’affaires et la création de sa propre marque, cette entreprise connaît des difficultés de trésorerie. Le cabinet d’Éric Besson a récemment organisé à Bercy, avec le concours du médiateur national du crédit, une table ronde avec la direction et les banques afin d’identifier les pistes qui pourraient permettre de trouver des financements pour l’entreprise.

Le tribunal de commerce de Marseille, alerté sur le manque de fonds propres de la société, rendra son jugement demain. Ce jugement tiendra compte de la position des banques et des partenaires prêts à investir dans cette affaire. Les discussions se poursuivent pour faire entrer un fonds d’investissement au capital de l’entreprise.

Le Gouvernement reste très attentif à la situation des 190 salariés de Netcacao et le cabinet de M. Besson est particulièrement mobilisé sur la situation préoccupante de cette PME « .

Réponse de Sylvie Andrieux à la Secrétaire d’État :

« Au-delà de la conviction, la politique, c’est d’abord l’action. La volonté du Gouvernement est sans doute réelle, il n’empêche que les faits sont là – je ne parle pas pour vous, madame la secrétaire d’État – : il ne fait aucune réponse précise, il se contente d’exprimer un accompagnement et une intention ».


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Question à l’Assemblée nationale : le devenir de Fralib et Netcacao

Ma question s’adresse à Madame la Ministre de L’Economie, des Finances et de l’Industrie.

Madame la Ministre, le 28 septembre dernier la société Unilever France a annoncé son intention de fermer en avril l’usine Fralib de Gémenos dans les Bouches du Rhône, pour délocaliser son activité en Pologne.

Cette entreprise fabrique des sachets de thé et des infusions, elle emploi 182 salariés et compte plus d’une cinquantaine d’emplois indirects.

Motifs de cette fermeture selon la direction d’Unilever ; un manque de compétitivité.

Aujourd’hui ce sont les collectivités locales et les salariés qui tentent de sauver leur usine.

Pourtant, la France est le 2ème plus gros marché du thé en Europe de l’Ouest. La quantité de matière première dans les sachets de thé a baissé de 20% , alors que le prix pour le consommateur ne cesse d’augmenter.

Le salaire des ouvriers de Fralib pour une boite de thé, c’est 0,15 centimes, soit un coût ridicule, alors que la boîte est revendu 2,80 euros.

Dans le même temps, Unilevers France a reversé 1,05 milliard d’euros de dividendes à ces actionnaires entre 2007 et 2008.

Depuis l’automne dernier, la société Netcacao basée à St-Menet qui emploi 190 personnes vit une situation paradoxale, ses carnets de commande sont pleins, mais un manque de fonds propres freine l’entreprise. C’est demain 2 février que le tribunal de commerce de Marseille dira si l’entreprise est en redressement judiciaire ou si elle poursuit son activité.

Racheté à Nestlé en 2006, les repreneurs ont investi 18 millions d’euros dans l’outil de production.  Il ne manque que 6 à 8 millions pour que l’entreprise soit sauvée, mais les banques ne jouent pas le jeu et l’Etat n’a toujours pas reversé un trop perçu d’impôts.

Derrière ces chiffres il y a près de 400 personnes qui vont  perdre leur emploi, près de 400 familles qui vont se retrouver dans des situations dramatiques.

Alors que l’ancien ministre chargé de l’Industrie s’était adressé aux parlementaires pour valoriser l’action du Gouvernement contre les délocalisations et les fermetures d’entreprises et que le Président de la République ne cesse de dire qu’il faut maintenir nos entreprises sur notre territoire, qu’allez-vous faire, Madame la Ministre, pour sauver Fralib et Netcacao, et leurs 400 salariés ?


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Alerte rouge sur Pôle Emploi !

Face à l’augmentation importante du chômage dans notre pays, les Français attendent de Pôle Emploi qu’il soit un outil efficace pour permettre le retour à l’emploi des chômeurs.

C’est malheureusement tout le contraire. La faiblesse des moyens accordés à Pôle Emploi montre le renoncement de ce gouvernement en matière de lutte contre le chômage !

Alors que les résultats de la consultation lancée par le secrétaire d’Etat à l’Emploi sont publiés aujourd’hui, le bilan montre l’écart inquiétant entre les déclarations du gouvernement et la réalité du terrain. Manque de moyens, agents surchargés, dysfonctionnements divers : les difficultés sont nombreuses.

Avec un nombre de dossiers à traiter qui s’élève couramment à plus de 100 demandeurs d’emploi par personne – avec des pointes jusqu’à 300 en Seine-Saint-Denis -, pour un objectif initial compris entre 30 et 60, les agents n’ont plus les moyens de répondre aux besoins et demandes des publics accueillis et donc de mener à bien leur mission. Sans compter les milliers de chômeurs dont les dossiers sont en souffrance (près de 37 000 aujourd’hui), ce qui veut dire qu’ils ne bénéficient d’aucun soutien pour retrouver un emploi dans les meilleurs délais.

La systématisation du recours à des plateformes numériques – Internet et téléphone – en lieu et place d’un véritable accueil multiplie difficultés et inégalités de traitement entre individus et territoires. A peine un tiers des chômeurs continuent d’être reçus pour un suivi après 5 mois, alors que l’on oriente toujours plus les demandeurs d’emploi vers des outils ne fonctionnant pas de manière satisfaisante. Cette substitution du téléphone aux entretiens physiques se transforme en « machine à radier ».

En l’état, la fusion se résume à un recul de la qualité de l’accompagnement des chômeurs et au démantèlement du service public de l’emploi. Parce que la lutte contre le chômage est une priorité des Français,  nous devons créer un véritable service public de l’emploi, associant assurance-chômage et formation professionnelle, et permettant la sécurisation des parcours professionnels.


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Intervention sur la Mission Emploi au Conseil municipal du 29 mars 2010

Rapport 32 Subvention Mission Emploi

M. Le Maire, chers collègues,

Je voudrais aborder quelques minutes le problème de l’emploi dans notre ville et surtout les inquiétudes que nous inspire son évolution.

En janvier 2010, le nombre de « sans emploi » était de 70.000, soit un taux d’environ 13,6% qui est supérieur de plus de 35% au niveau national. Sur 12 mois, l’augmentation a été toutefois un peu inférieure dans notre ville (+12%) qu’au niveau national (+16,4%).

Cette moindre hausse s’explique aisément car, étant moins industrialisée que les autres territoires, notre ville souffre moins (à court terme) des plans de licenciement qui touchent les grandes entreprises. Nous savons aussi que Marseille compte un grand nombre d’emplois publics (ce que vous et votre gouvernement n’aviez de cesse de critiquer) mais dont on perçoit aujourd’hui l’utilité et l’intérêt…

De nombreuses études ne sont pas là néanmoins pour nous rassurer. La dernière enquête de l’INSEE montre ainsi que notre métropole perd du terrain en matière d’attractivité et d’emplois « supérieurs » par rapport à Lyon, Toulouse, Grenoble, Montpellier et d’autres villes encore. Notre métropole se retrouve ainsi classée 11ème sur 14 grandes aires urbaines en matière d’emplois qualifiés !

Dans le même temps la Banque de France publie une étude sur le département pointant une conjoncture franchement mauvaise et une reprise « lente et fragile » en 2010.

La situation du Grand Port Autonome et de toute la filière maritime nous inspire enfin beaucoup d’inquiétude, alors qu’elle représente dans notre département plus de 20.000 emplois.

Mais je sais que, sur ce sujet, vous avez une explication lumineuse : c’est la faute aux 35 Heures et à « 5 gars de la CGT » comme vous l’avez déclaré dernièrement au Figaro…

Il y a enfin l’immobilier sur lequel notre ville avait construit, de manière un peu superficielle, une partie de sa croissance. Aujourd’hui les prix baissent, les transactions ont fortement ralenti et seule la loi Scellier a permis d’éviter la catastrophe…

Notre ville reste ainsi fortement dépendante de la stratégie de grands investisseurs dont le premier objectif est de dégager la plus forte rentabilité. Ainsi voit-on les « Terrasses du Port » changer de promoteur en une journée, à l’exemple du feuilleton de la Rue de la République dont on se demande bien quand il finira.

Certains élus, ici présents, ne manquent jamais de contester cette analyse, mais une fois à la tête de leur entreprise, ils leur arrivent, à eux aussi, de se désengager d’un projet immobilier présenté pourtant comme bouclé…

Soyons clairs ! Notre ville est touchée par une conjoncture internationale très déprimée et vous n’en êtes pas les responsables. Mais beaucoup de gens, même dans les milieux patronaux, trouvent que votre action en matière de développement économique et d’attractivité manque d’ambition et de professionnalisme. Dois-je ici vous rappeler les paroles d’un grand chef d’entreprise (le patron de High Co) qui installe à nouveau son siège à Aix-en-Provence en regrettant « qu’à Marseille personne ne semblait bien motivé pour l’accueillir ».

J’ai aussi en tête la phrase d’un investisseur (M. Pietri) expliquant avec candeur : « ce qui se passe aujourd’hui à Marseille, c’est exactement ce qui se passait à Lille, il y a 15 ans !». Martine Aubry sera ravie de l’entendre !

Il me semble, M. le Maire, que vous devez rapidement vous rapprocher de toutes les collectivités intervenant dans le domaine économique (la Région, le Conseil Général, MPM et la Chambre de Commerce) afin de mettre en place une stratégie commune parfaitement identifiée par tous les acteurs et mutualiser l’ensemble des moyens destinés à lutter contre le chômage et renforcer la compétitivité de notre territoire. Des villes comme Montpellier ont adopté cette démarche depuis 20 ans ; n’est-il pas temps de les imiter et de mener une politique beaucoup plus volontariste en matière économique ?

Je vous remercie.