Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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L’inégalité sociale pénalise la réussite éducative

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Parmi les élèves entrés en sixième en 1995, 71,7 % des enfants d’enseignants ont finalement décroché en 2010 un bac général, 68,2 % d’enfants de cadres supérieurs, 20,1 % d’enfants d’ouvriers qualifiés, 13 % d’enfants d’ouvriers non qualifiés, et 9,2 % d’enfants d’inactifs.

Ce résultat consternant illustre parfaitement l’inégalité flagrante qui caractérise les catégories socio-professionnelles dans le domaine de l’éducation.
Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale, a déploré la semaine dernière « des écarts insupportables de réussite » au baccalauréat selon les origines sociales.
Effectivement, la notion d’égalité républicaine est mise à mal par ces résultats qui suggèrent une « hérédité de condition » contraire aux principes de notre école laïque et de notre constitution.

Un des facteurs de ce déséquilibre est l’inégalité des établissements scolaires entre eux. L’état du territoire se reflète ainsi dans les performances de ses écoles, et il faut admettre que notre système éducatif n’arrive pas à assurer la même qualité d’enseignement partout. C’est d’ailleurs ce que soulignait la dernière enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) : l’impact du milieu socio-économique sur la performance est plus important en France que la moyenne des pays de l’OCDE.

Réduire les inégalités territoriales est un des objectifs visés par le gouvernement en matière de réussite éducative. « Dans les quartiers populaires, plus qu’ailleurs, tous nos enfants ne disposent pas des mêmes relais, des mêmes ressources devant l’institution scolaire », soulignait le ministre de la ville François Lamy, lors de la « Journée nationale dédiée à la réussite éducative », mercredi dernier à la Sorbonne.

Je ne peux que le constater dans ma circonscription, ces quartiers nord de Marseille qui abritent le plus grand nombre d’établissements scolaires de la ville. Et encore une fois, je ne peux que déplorer la situation critique des établissements sportifs du 7e secteur, abandonnés par la mairie centrale, qui ne peuvent plus accueillir les scolaires dans de bonnes conditions. Mens sana in corpore sano ? Nous en sommes loin !
C’est un exemple, parmi d’autres, des difficultés croissantes qui pénalisent les enfants et les étudiants de nos quartiers défavorisés, eux qui ont besoin de plus d’attention, justement.


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Vincent Peillon et les vacances d’été

PeillonJ’ai entendu hier matin sur France Inter la chronique de Thomas Legrand qui revenait sur les conditions qui ont amené Vincent Peillon a s’exprimer sur la question des vacances d’été, dimanche dernier, et la manière dont sa déclaration a été tronquée et diffusée.

Un cas d’école qui illustre la difficulté que rencontrent les politiques quand ils sont sous la pression des questions des journalistes, et l’emballement médiatique motivé par la « chasse au scoop » et la recherche de la polémique.

En pleine polémique sur les rythmes scolaires dans le primaire, l’annonce du ministre de raccourcir les vacances d’été a déchaîné les passions, et mis Vincent Peillon dans une situation difficile : François Fillon s’est empressé de dénoncer le soir même à la télévision l’«improvisation» du gouvernement sur un sujet qui mérite de la «concertation».

Vincent Peillon, qui était invité sur BFMTV, répondais aux questions des journalistes sur les rythmes scolaires, en précisant qu’il commence par réformer les rythmes scolaires dans le primaire, et que le collège, le lycée et la révision de l’année scolaire ne viendraient que plus tard, quand cette « première marche »du primaire serait construite.

En se basant sur son livre « Refondons l’ecole », la journaliste aborde alors la question des 6 semaines de congé estival qui y est évoquée. Peillon estime que ce serait une bonne chose tout en expliquant que cette réforme serait très difficile à mettre en place, notamment en raison des examens de fin d’année et qu’elle n’est pas envisageable avant 2015 au plus tôt.

Encore une fois, on lui repose la question : « Répétez-moi ce que vous dites dans le livre : quel est le bon rythme de l’année scolaire ? » Vincent Peillon explique encore : « en alternance, 7 semaines de cours et 2 semaines de vacances, et nous devons être capable de mettre en place six semaines de vacances en deux zones l’été ».

La chaîne de télévision fait alors défiler la phrase sur les vacances d’été retranscrite en bas de l’écran pendant toute l’émission.
Alors que l’émission n’est pas terminée, l’AFP écrit une dépêche « Urgent » à 18h47 : « Peillon préconise six semaines de vacances d’été avec deux zones ».  BFMTV met en ligne 15 minutes plus tard une vidéo de 13 secondes reprenant ces propos, en coupant les nuances du ministre. Cette petite vidéo est reprise par de nombreux sites d’information quelques minutes plus tard.

Voilà la polémique artificielle lancée. Pourtant, ce n’était pas l’intention de Vincent Peillon de faire une « annonce » fracassante, alors que cette idée n’était ni nouvelle, ni urgente, qu’elle était inscrite à l’agenda de la refondation de l’école et qu’il l’avait évoqué avec les syndicats dans plusieurs concertations ces derniers mois. Tout le monde savait que la question devrait être étudiée dans les années qui viennent.

Mais l’emballement médiatique en a fait le sujet du jour, et les médias, consciemment ou non (je m’interroge), ont créés de toutes pièces une polémique qui n’a pas lieu d’être. En effet, Vincent Peillon avait déjà évoqué ce sujet des vacances estivales raccourcies sur 2 zones au micro de Jean-Jacques Bourdin le 5 septembre, sans provoquer la moindre réaction de l’AFP, ou d’aucun médias, ni de l’opposition, du reste.
L’opposition, cette semaine,  s’est  par contre saisie de cette question, ouvrant un véritable front politique pour essayer de déstabiliser le ministre de l’Education Nationale…

C’est bien mal connaître Vincent Peillon : cette idée est un aboutissement logique de sa vaste réforme, et si les différentes concertations sont positives, il n’y aurait aucune raison de ne pas l’appliquer. La principale organisation de parents d’élèves, la FCPE, y est déjà favorable, tout comme les professionnels du tourisme. Quoi qu’il en soit, n’en déplaise aux journalistes et à l’opposition, cette question n’est pas encore d’actualité.


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PACQUAM la solidarité au service de l’éducation

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J’ai eu le plaisir d’assister le 31 janvier à la galette des rois organisée au CFA Corot par l’association Pacquam.
Cette association que je soutiens avec ma collègue Nadia Brya, directrice de l’association et conseillère municipale à l’éducation, est un exemple dans le monde éducatif.

(…) Suite sur mon site officiel : http://www.sylvie-andrieux.fr/


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Rythmes scolaires : je soutiens la réforme de Vincent Peillon

Le gouvernement mise sur l’éducation, qui est la première priorité budgétaire de 2013 et restera la priorité du budget de l’Etat tout au long de ce quinquennat.
Vincent Peillon, le ministre de l’Education Nationale, a entrepris de rebâtir une école à la fois juste pour tous et exigeante pour chacun, afin d’élever le niveau général de tous les élèves et de réduire par deux la proportion des élèves qui sortent du système scolaire sans qualification.

La réforme proposée par le ministre est nécessaire : elle permet un engagement commun en faveur d’une organisation construite autour des besoins de l’enfant. Chacun convient en effet que la généralisation de la semaine de 4 jours, décidée il y a 4 ans, a été une erreur. Les rythmes imposés à l’enfant dans cette semaine resserrée, spécifiquement française, sont contraires à un bon apprentissage.

La priorité est donnée à l’école primaire,  ce qui est indispensable à l’heure où un élève sur 5 est en difficulté face à l’écrit en début de 6e.
Dans notre secteur, avec  le maire Garo Hovsépian (qui est lui-même un enseignant), nous mettons l’éducation au premier plan. L’apprentissage et l’éducation sont les deux piliers sans lesquels nous ne pouvons pas espérer une amélioration, à la fois du civisme et de la morale républicaine, pour endiguer la délinquance, mais aussi des connaissances générales et techniques qui permettent de préparer une future vie professionnelle de qualité.

C’est pourquoi, nous avons déjà mis en place les classes dès 3 ans, dans notre secteur de Marseille qui compte le plus d’établissements scolaires de Marseille.

J’appelle les enseignants à coopérer pleinement à cette réforme essentielle pour notre avenir. Le ministre ne les a pas oubliés dans ses propositions : les écoles supérieures du professorat et de l’éducation, leur redonnent tous les moyens d’exercer leur métier dans les meilleures conditions. Le projet de loi prévoit donc 14 000 postes destinés au développement de l’accueil des enfants de moins de 3 ans et du « plus de maîtres que de classes ».
Ce dispositif repose sur l’affectation de maîtres supplémentaires pour renforcer les pratiques pédagogiques dans les secteurs les plus fragiles.

Si le maire de Marseille fait, sans concertation avec les mairies de secteur, de l’obstruction à ce projet, préférant ne pas accorder le budget de sa ville avec les priorités de la Nation, j’espère que les professeurs des écoles sauront faire abstraction des revendications corporatistes ou politiciennes pour accompagner avec raison la construction de la nouvelle école républicaine.

Selon un sondage BVA paru aujourd’hui, 59% des Français interrogés sont pour le retour de l’école le mercredi ou le samedi matin,  et 73% ne soutiennent pas l’opposition de certains enseignants. Les appels à la grève ne sont certainement pas, dans ce cas précis, en faveur d’un meilleur avenir pour nos enfants.


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Visite de Christiane Taubira aux Chutes-Lavie à la plateforme de Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) dans le 4ème arrondissement de Marseille

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Hier, Mardi 8 janvier, notre Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Christiane Taubira, s’est rendu à Marseille, à la plateforme de la Protection Judiciaire de la Jeunesse située aux Chutes-Lavie près des Chartreux, pour nous annoncer la politique pénitentiaire et judiciaire qu’elle mettra en place.

Christiane Taubira nous a fait l’honneur d’un passage express et a débuté celui-ci par le passage à la PJJ, un vaste domaine coupé de la ville qui regroupe 72 jeunes de 13 à 18 ans en apprentissage de tout et 360 autres jeunes sous mandat judiciaire pour une remobilisation générale.

Au vue des chiffres alarmants sur la délinquance des jeunes dans le département (80 des 730 mineurs incarcérés en France le sont dans les Bouches-du-Rhône), Christiane Taubira a pris donc la décision de « faire de 2013 une année prioritaire pour la jeunesse ». Elle précise également que  « 205 éducateurs et psychologues seront recrutés pour garantir une prise en charge dans les cinq jours d’un mineur. »

 

 


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Sylvie Andrieux participe à l’élection du Maire junior à la Mairie de secteur.

Le 18 décembre , les collégiens du 13/14 ème ont pu procéder à l’élection du Maire junior sous le regard de Monsieur Hovsepian , Maire du secteur, ainsi que Sylvie Andrieux qui était présente . La jeune Fériel a été élue.


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Le blé de l’espérance

Traditionnellement,  le conseil d’arrondissement Junior a pu, ce mardi 18 décembre,  semer le blé de l’espérance à la mairie du 13/14ème et partager un moment avec les enfants du quartier.

Le fruit de la collecte permet de doter les services pédiatriques des centres hospitaliers ou des centres d’accueil pour handicapés, de matériel informatique, ludique, audiovisuel ou médical.

 


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Les emplois d’avenir c’est du concret

L’Etat va créer 150 000 emplois en faveur des jeunes de 16 à 25 ans. Ce dispositif doit répondre à la situation d’échec de notre système éducatif dont Vincent Peillon entreprend la nécessaire réforme.
En effet, 2 jeunes sur 10 arrêtent leurs études sans diplôme (120 000 jeunes par an). Une situation qui se dégrade depuis 10 ans, alors qu’elle s’était fortement améliorée entre 1980 et 2000.

Les emplois d’avenir permettent aux jeunes sans diplômes âgés de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les travailleurs handicapés) d’acquérir une première expérience professionnelle sous forme d’un CDI, dans la majorité des cas, avec un financement de l’Etat de 75 % du salaire brut, à hauteur d’un Smic. Leur financement (2,3 milliards d’euros pour les 3 ans à venir) provient du redéploiement des exonérations sur les heures supplémentaires.  Les employeurs potentiels sont les associations, les fondations, les collectivités territoriales, les hôpitaux ou établissements publics du secteur sanitaire et médico-social, les entreprises du secteur marchand ou de services…
Pour accompagner l’effort engagé par le ministre de l’Education nationale, 6000 emplois d’avenir seront mobilisés pour permettre aux étudiants boursiers de poursuivre leurs études pour devenir professeurs des écoles tout en occupant des postes à temps partiel en rapport avec leur formation.

Les 30 premières conventions d’engagements pour la mise en œuvre des emplois d’avenir ont été signées à l’occasion d’une cérémonie organisée à l’Hôtel Matignon le 30 octobre.
A Marseille, la mairie du 7e secteur ouvre 24 contrats d’avenirs pour recruter 1 coordinateur pour animer les collectifs associatifs, 18 animateurs et 5 ouvriers pour la régie travaux.

Le taux de chômage de notre secteur est plus du double que la moyenne nationale, et les emplois d’avenir sont une réelle opportunité pour nos jeunes qui subissent plus que les autres les conséquences de la crise. Je vais écrire au maire de Marseille, M. Gaudin, ainsi qu’à Mme Cavallaro (Directrice générale de la Mission locale de Marseille) pour développer ce dispositif dans nos quartiers.


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Education : les courageuses réformes de Vincent Peillon

• L’école numérique
L’actualité est marquée par le plan pour l’école numérique présenté par le ministre de l’Education nationale, avec le raccordement des zones rurales au très haut débit, l’équipement des écoles, la maintenance, la formation des professeurs aux usages, et la production de ressources pédagogiques.  Une décision dont la pertinence apparaît quand on sait que la France se classe 24e sur 27 dans l’utilisation du numérique dans l’éducation, selon l’étude Pisa de l’OCDE.  Il s’agît pour le ministre de construire une école républicaine du XXIe siècle, et de développer une filière innovante digne de notre pays, avec l’acquisition de matériels et une formation continue des enseignants.
Cette annonce n’est cependant qu’un des volets de la vaste (et nécessaire) réforme de notre système d’éducation qu’entend mener Vincent Peillon.

• Un nouveau statut pour de nouveaux enseignants
La refonte du statut des enseignants est peut-être la mesure la plus ambitieuse de son programme et il en a fait l’annonce sur France Inter ce matin. Le ministre remarque qu’en Allemagne les professeurs sont payés 20 % de plus qu’en France mais avec vingt-cinq heures de cours (contre 18 heures pour un certifié français). Le Haut Conseil de l’Education (HCE) qui a remis à François Hollande son rapport annuel au début du mois, y évoque « une profession en crise qui doit retrouver attractivité et prestige », pointant ainsi le malaise d’une secteur pourtant fondamental dans la performance d’une nation.
Un constat qui encourage le ministre à ouvrir une discussion pour faire enfin évoluer un métier dont les règles concernant les obligations de service des professeurs datent de 1950.
La campagne de recrutement de 43 000 professeurs est un préalable pour reconstruire l’école de la République qui a été abîmée par les gouvernements de droite et ses 80 000 réduction de postes. Pour encourager les vocations, le ministère de l’Education nationale a lancé le dispositif « emplois d’avenir professeur » destiné aux étudiants boursiers à partir de la deuxième année de licence. Ce dispositif permettra aux étudiants les plus modestes d’accéder à un parcours de professionnalisation et de poursuivre leurs études grâce à une aide financière de l’Etat. Il concernera 18 000 jeunes se destinant à une carrière d’enseignant, dont 4 000 seront recrutés dès janvier 2013.

• Lutter contre le « décrochage » scolaire
Si  Vincent Peillon mène une réflexion sur le statut des enseignants, les moyens de l’école de demain, il mène aussi une action sur les élèves, en adaptant les rythmes scolaires ou en réfléchissant aux systèmes de notations typiquement Français, et qui semble produire le décrochage de certains jeunes qui quittent le système scolaire sans diplômes. Pour éviter ce véritable échec de notre système, il a dévoilé il y a quelques jours des mesures concrètes : la mise en place d’un «référent» qui identifiera ceux qui commencent à décrocher et les prendra en charge, l’installation d’une «plateforme objectif emploi» pour les orienter vers les emplois vacants dans les entreprises.  De plus, chaque jeune profitera d’un entretien individualisé et se verra proposer de signer un «contrat objectif emploi» avec une formation qualifiante. La lutte contre le chômage passe en effet par la formation, qui manque encore à près d’un quart de notre jeunesse, celle qui a décroché du système éducatif.

• L’éducation, priorité de la mairie 13-14
A Marseille, nous sommes bien conscient de l’atout majeur que représente pour nos jeunes le niveau de formation, et les quartiers populaires du 7e secteur, qui accueillent le plus d’établissement scolaires de la ville, sont aussi les plus frappés par le chômage et la précarité. Le système éducatif est essentiel pour sortir de la spirale de la misère qui conduit à toujours plus de délinquance. J’ai d’ailleurs placé ma mandature d’élue municipale sous le signe de l’éducation, conjointement avec ma collègue Nadia Brya, adjointe déléguée à l’éducation. Madame Brya est une référence reconnue grâce à son association Pacquam qui intervient auprès de 1000 collégiens chaque année, dans 30 collèges marseillais et emploie 100 étudiants avec des emplois en CDI pour assister les enfants dans l’aide aux devoirs. Vincent Peillon suit de très près nos actions, et il est venu à 2 reprises, en avril et en juin, pour débattre avec les parents d’élèves Marseillais. La mairie du 7e secteur avec le Le Comité d’Initiative et de Consultation d’Arrondissements (Cica) organise des réunions périodiques, un samedi tous les deux mois, pour que les différents acteurs se rencontrent, parents d’élèves, enseignants, acteurs sociaux , et trouvent ensemble les réponses adaptées aux problèmes rencontrés dans le monde éducatif.


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Mettre fin à la privatisation de l’Ecole

Les inquiétudes concernant une possible privatisation de l’Éducation Nationale ne sont pas nouvelles. Périodiquement, les militants, les enseignants et certains élus tirent la sonnette d’alarme pendant que le Gouvernement « rassure» l’opinion, considérant que le danger n’est pas imminent. Et pourtant, petit à petit, l’école se libéralise et se rapproche de la privatisation.

Se montrant très généreux avec l’enseignement privé, le Gouvernement ne cesse d’accompagner la privatisation de l’éducation créant par la même des inégalités là ou l’égalité et la fraternité devraient être de mises. Il abandonne ainsi, des pans entiers de l’Education Nationale (66000 postes supprimés depuis 2007, abandon de l’éducation prioritaire, disparition des RASED) et crée les conditions d’une dégradation rapide. Refusant de mettre les moyens, il prépare le terrain à une privatisation et à une concurrence généralisée dans le domaine de l’éducation.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Gouvernement ne parle plus de service public d’éducation mais de service d’éducation, admettant ainsi la coexistence, voire la nécessaire collaboration entre les deux écoles, à la manière de ce qui se passe entre l’hôpital public et les cliniques privées, ces dernières se réservant les « soins rémunérateurs » laissant les « soins coûteux » à l’hôpital qui n’en finit plus de s’appauvrir. Ce qui n’est pas sans rappeler ce qui se passe pour l’école : les fermetures de postes dans le secteur privé étant sans commune mesure avec celles envisagées dans le secteur public. Déjà, en 2006, le ministre M. de Robien créait la polémique lorsqu’il réclamait « une égalité de moyens entre l’école publique et l’école privée » dans un contexte marqué par une politique de restriction budgétaire. Cette remise en cause de l’enseignement public, laïc et gratuit s’est poursuivie ces dernières années alors que les écoles publiques ont besoins, plus que jamais, d’être soutenue par l’Etat.

Le Président impose une véritable réforme libérale dans l’Education nationale : suppression de la carte scolaire, nouveaux programmes du primaire puis du second degré, service minimum, suppression de postes, des IUFM, des réseaux d’aide, dérogation à la mixité, partenariats publics privés…

Alors que le Gouvernement continue de nous faire croire que la réforme de l’école est nécessaire dans un contexte de crise, il favorise l’école privée, porteuse de ségrégation sociale, est en passe de devenir le nouvel eldorado de familles séduites par les slogans des marchands d’école.

Face à cette politique de démantelement de l’école publique, le Parti Socialiste met au coeur de son projet une politique ambitieuse pour l’enseignement primaire. Pour en savoir plus, je vous invite à lire nos propositions.


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Conseil d’arrondissement CICA Education

Education Nationale en danger !


16.000 suppressions de postes en 2010, 13.500 en 2009, 11.200 en 2008… Au total, ce sont 70.000 postes qui ont été supprimés dans l’Education Nationale depuis 2003, et 50.000 suppressions sont encore attendues d’ici 2013… Paradoxalement, l’effectif des élèves ne cesse d’augmenter, ainsi que le taux de natalité. Le gouvernement invoque la nécessaire réduction des dépenses publiques pour justifier la suppressions des postes mais fait porter l’effort financier sur le seul avenir des jeunes, alors qu’il offre dans le même temps de nombreux cadeaux fiscaux aux plus riches…

Or, l’école laïque de la République a pour mission de donner à chaque enfant un accès au savoir dans les meilleures conditions possibles. Chaque jour, par ses décisions, le Gouvernement s’éloigne un peu plus de cette mission…

Le budget dédié à l’enseignement scolaire pour 2011 fait l’impasse sur l’avenir et aggrave les problèmes déjà rencontrés à la rentrée 2010 et aux rentrées précédentes. Les conditions d’enseignement se dégradent pour les élèves et pour les enseignants : suppressions de postes, surcharge des classes, difficulté de remplacement des enseignants, non scolarisation des enfants de deux ans, diminution de l’offre de formation professionnelle des enseignants, …

 Le Ministre de l’Education Nationale a attendu le lendemain des cantonales pour dévoiler la carte scolaire, et pour cause ! Des classes vont fermer, des postes vont être supprimés, postes qui assurent la cohésion de notre système éducatif et la réussite de tous les élèves. J’ai demandé, dans une question écrite publiée le 3 mai au JO,  au Ministre de l’Education Nationale de remédier rapidement au blocage du renouvellement des contrats aidés dans l’Education Nationale, des appuis précieux qui facilitent grandement le fonctionnement des écoles.

La situation dans les bouches-du-Rhône

88 fermetures de classes sont prévues dans le 1er degré dans les Bouches-du-Rhône, 65 postes dont 46 RASED alors que l’on attend 1065 élèves supplémentaires ! C’est une volonté forte d’abandon de l’aide aux élèves en difficultés : aujourd’hui 15.000 élèves bénéficient de l’accompagnement des RASED, mais qu’en sera t-il demain ?

Le Gouvernement entend-il investir les 250 millions d’euros nécessaires au maintien des postes dans l’Education Nationale ?

Hier, l’Inspecteur d’Académie a fait connaître aux représentants des personnels ses décisions en matière de carte scolaire pour l’année 2011-2012, la pire que le Département ait connu depuis longtemps !

Alors qu’il devait, au titre de la politique gouvernementale de non-remplacement d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite, rendre 65 postes, il a fait le choix de sacrifier les postes relevant des Réseaux d’Aide Spécialisée aux Elèves en Difficulté (RASED). C’est ainsi qu’il en ferme 40 sur 121 !

Il prend par ailleurs la décision de ne plus former d’enseignants aux spécialisations de ces postes, annonçant la disparition programmée et proche des RASED. Il a également pris la décision de ferme 63 classes.

Du côté des ouvertures, ses décisions sont loin de répondre aux besoins. Avec seulement 22 classes ouvertes, alors que les effectifs annoncés par les directrices et directeurs d’écoles, minorés de 5.500 élèves par l’Inspection Académique, justifieraient l’ouverture de 95 classes, il est évident que de nombreuses écoles vont connaître des situations tendues…

Le gouvernement sacrifie l’avenir des enfants de ce pays en ne faisant aucune prévision ni d’investissements dans son école publique. Ces régressions ne sont plus acceptables, nous devons nous mobiliser pour exiger la restitution des postes supprimés et mener la bataille pour obtenir des moyens à la hauteur des besoins et des ambitions du service public d’éducation !


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La carte scolaire au conseil d’arrondissements

Un conseil d’arrondissements exceptionnel aura lieu ce mercredi 11 mai à 17h00 au Centre d’Animation de la Busserine, rue Mahboubi Tir (ex-boulevard Jourdan prolongé), pour débattre et délibérer publiquement sur la carte scolaire (fermeture de classes et suppressions des postes Rased) proposée par l’inspecteur d’académie sur le territoire des 13e et 14e arrondissements.

La séance débutera par une interpellation du Cica « Education » sur la fermeture de 7 classes sur le secteur et la suppression de postes d’enseignants spécialisés pour l’aide aux enfants en difficulté (Rased) sur les écoles du 7ème secteur. Le conseil d’arrondissements a été délocalisé au Centre d’animation de la busserine compte-tenu de la forte mobilisation des quartiers de la Busserine et de Font Vert où sont prévues plusieurs suppressions de postes d’enseignants spécialisés et la fermeture de plusieurs classes. À l’occasion de ce conseil exceptionnel, les associations de parents d’élèves et syndicats d’enseignants des écoles maternelles et élémentaires, centres sociaux, CIQ et toutes personnes concernées participeront.

Une délibération sera soumise au vote du conseil pour rejeter la suppression des postes d’enseignants, rappeler la priorité de voir l’Education Nationale dotée des conditions de réussite pour tous, refuser ce projet de carte scolaire et demander au conseil municipal de Marseille de se prononcer défavorablement sur la carte scolaire.


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Luttons pour préserver les dispositifs d’aide aux élèves en difficulté

À la rentrée de septembre, 39 postes (sur 62) de Réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficultés (Rased) seront supprimés. Une mesure supplémentaire de la part du gouvernement qui poursuit son entreprise de destruction de l’école pour en faire un lieu d’exclusion.

Dans chaque classe des élèves en difficulté ne parviennent pas à suivre le rythme imposé par les programmes scolaires. Face à ce constat, le dispositif Rased a été mis en place en 1990 afin de proposer un encadrement spécifique pour que chaque élève puisse trouver sa place à l’école. Composé de maîtres spécialisés et formés ainsi que de psychologues scolaires, ces dispositifs constituaient jusqu’à présent un service public d’aide indispensable aux enfants.

Or depuis 2008, le gouvernement a décidé la liquidation totale de ces réseaux, laissant ainsi des élèves sur le bord de la route, incapables de trouver à l’école ou à la maison, le soutien nécessaire face à leur détresse.

Alors que N.Sarkozy souhaitait poursuivre la démocratisation de l’enseignement et élever le niveau général, son ministre de l’éducation annonçait la suppression de 9000 postes de Rased, remplacés par le dispositif  « d’aide personnalisé ».
Un dispositif incohérent puisque le travail fournit par les réseaux d’aides personnalisés est mené par des professeurs formés pour apporter des réponses à des difficultés pour lesquelles les enseignants généralistes sont justement démunis. La suppression des Rased marquerait ainsi un net recul puisque les aides spécialisées sont mises en places dès lors que le soutien classique ne fonctionne pas.

Ces élèves en difficulté n’ont pas besoin de plus d’école, ils ont besoins d’une personne capable de comprendre leurs problèmes et de leur apporter des solutions personnalisées à l’école et dans leur vie.

Avec la fin de ce dispositif, combien d’élèves seront livrés à eux même ?

Combien de parents et d’enseignants dans l’incapacité de pouvoir aider ces enfants ?

Garo Hovsépian et moi-même renouvelons notre engagement et notre soutien auprès des parents et des enseignants pour préserver les Rased et l’ensemble des dispositifs d’aide aux enfants.


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L’appel des 47 professeurs qui rendent leurs Palmes académiques pour sauver l’Education nationale

L’appel des 47

 

Monsieur le Ministre,

Nous, proviseurs, principaux, directeurs d’école, inspecteurs, conseillers pédagogiques, formateurs, conseillers d’orientation, professeurs des écoles, en collèges, lycées et universités, enseignants chercheurs, documentalistes, sommes fiers et heureux de servir ou d’avoir servi l’école de la République française. Le ministère de l’Éducation nationale a reconnu notre engagement, notre compétence et notre dévouement dans cette tâche en nous honorant d’une distinction dans l’ordre des Palmes académiques.

Mais nous constatons aujourd’hui, avec une infinie tristesse, que l’Éducation nationale souffre de plus en plus d’une politique où la logique comptable et la notion de rendement ont pris le pas sur toute réflexion pédagogique et sociale : depuis quelques années, l’école que nous avons aimée et construite est progressivement désorganisée, dégradée, et disparaît. Nous n’y retrouvons plus les idéaux et les valeurs que nous y avons portés.

La liste des mesures qui vont contre l’école, les enfants, les étudiants et les enseignants est déjà bien longue : suppression, cette année encore, de 16 000 postes qui s’ajoutent aux 50 000 de ces trois dernières années ; suppression de la formation des enseignants (IUFM) ; suppression de la carte scolaire ; remise en cause de la scolarisation des moins de trois ans ; prime aux recteurs, etc.

Accepter les Palmes académiques, c’est aussi cautionner une orientation politique : nous récusons énergiquement celle que vous mettez en place. Et aujourd’hui, notre désaccord avec la nouvelle institution devient si grand que, pour ne pas être identifiés à elle, pour ne pas nous renier, notre conscience nous conduit à accomplir le geste symbolique de vous rendre nos Palmes académiques.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations attristées.Professeurs, vous souhaitez vous aussi signer l’appel et rendre vos Palmes?

 


Écrivez à rendrelespalmes@yahoo.fr