Le Pape François s’est rendu à Strasbourg mardi pour s’exprimer devant le Parlement européen, à l’invitation du président Martin Schulz.
Son message sans concession sur l’Europe n’a pas manqué de critiquer « la technique bureaucratique de ses institutions » et à ses fameuses « règles perçues comme éloignées de la sensibilité des peuples particuliers ». Des paroles pleines de bon sens que je partage totalement.
Son appel à la solidarité pour les migrants, comparant la mer Méditerranée à un grand cimetière, était une invitation à la réflexion sur l’identité culturelle européenne et ses valeurs humanistes : « Dans les barques qui arrivent quotidiennement sur les côtes européennes, il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d’accueil et d’aide » a déclaré le Saint-père en invitant à « agir sur les causes et non seulement sur les effets ».
En demandant à replacer l’humain au cœur de la construction européenne, le Pape a délivré un message salutaire et nécessaire face au désaveu croissant des citoyens pour des institutions dans lesquelles ils ne se reconnaissent plus.
« L’heure est venue de construire ensemble l’Europe qui tourne, non pas autour de l’économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine, des valeurs inaliénables », a-t-il ajouté en plaidant pour que l’on abandonne « l’idée d’une Europe effrayée et repliée sur elle-même ». Il a également dénoncé « la culture du déchet » à l’oeuvre actuellement et qui risque de réduire la personne humaine » à un simple engrenage ».
Un discours engagé que je voudrais entendre dans la bouche de nos ministres socialistes qui semblent trop souvent n’être que des experts comptables quand notre société a besoin d’humanistes.