Je veux exprimer ce soir l’émotion qui était palpable tout à l’heure à l’Assemblée Nationale, pour l’hommage de la nation à ses victimes. Je veux aussi féliciter Manuel Valls pour son discours, juste et honnête, qui a recueilli l’adhésion de l’ensemble de la représentation nationale. Je partage pleinement sa lutte contre l’antisémitisme, qu’il mène depuis longtemps et avec raison. J’ai une pensée particulière pour nos concitoyens juifs victimes des assassins fanatiques, uniquement parce qu’ils étaient juifs, et dont les obsèques ont eu lieu aujourd’hui. Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham, et Francois-Michel Saada, nous ne vous oublierons pas.
Je pleure avec les familles des trois représentants de l’ordre tombés pour notre sécurité, et je salue leur sens du devoir et leur sacrifice. Leur mémoire a été honorée ce matin par la République à la préfecture de police de Paris. Merci à Clarissa Jean-Philippe, Ahmed Merabet, Franck Brinsolaro.
Mais j’ai aussi une pensée pour le jeune Mikaël, tué dans une rixe lundi. La communauté arménienne de Marseille, à laquelle appartenait la victime, a lancé un appel à la mobilisation après l’assassinat de Mikaël prévue ce mardi soir à l’église apostolique arménienne du Prado, à Marseille. Je ne pourrai pas les rejoindre, mes pensées les accompagnent néanmoins.
Nous sommes tous unis dans la douleur, celle-ci est la même dans toutes les religions, dans toutes les communautés, chez tous les humains. J’appelle chacun a se recueillir, selon ses convictions et ses habitudes, à dépasser l’émotion qui nous étreint tous et à suivre la voie de la modération, celle des pensées, des paroles, et des actes.