Le blog de Sylvie Andrieux

Députée des Bouches-du-Rhône


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Le Pape François face à l’Europe

Le Pape François s’est rendu à Strasbourg mardi pour s’exprimer devant le Parlement européen, à l’invitation du président Martin Schulz.

Son message sans concession sur l’Europe n’a pas manqué de critiquer « la technique bureaucratique de ses institutions » et à ses fameuses « règles perçues comme éloignées de la sensibilité des peuples particuliers ».  Des paroles pleines de bon sens que je partage totalement.

Son appel à la solidarité pour les migrants, comparant la mer Méditerranée à un grand cimetière, était une invitation à la réflexion sur l’identité culturelle européenne et ses valeurs humanistes : « Dans les barques qui arrivent quotidiennement sur les côtes européennes, il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d’accueil et d’aide » a déclaré le Saint-père en invitant à « agir sur les causes et non seulement sur les effets ».
En demandant à replacer l’humain au cœur de la construction européenne, le Pape a délivré un message salutaire et nécessaire face au désaveu croissant des citoyens pour des institutions dans lesquelles ils ne se reconnaissent plus.

« L’heure est venue de construire ensemble l’Europe qui tourne, non pas autour de l’économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine, des valeurs inaliénables », a-t-il ajouté en plaidant pour que l’on abandonne « l’idée d’une Europe effrayée et repliée sur elle-même ». Il a également dénoncé « la culture du déchet » à l’oeuvre actuellement et qui risque de réduire la personne humaine  » à un simple engrenage ».

Un discours engagé que je voudrais entendre dans la bouche de nos ministres socialistes qui semblent trop souvent n’être que des experts comptables quand notre société a besoin d’humanistes.


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Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

Chaque année, plus de 216 000 femmes de 18 à 59 ans sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire. 86 000 femmes indiquent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol. Tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint.

Certains intellectuels ou polémistes n’hésitent pas à s’inquiéter d’une supposée « féminisation de la société », au dépend d’une traditionnelle suprématie virile qu’ils voudraient préserver.
Les chiffres des violences faites aux femmes peuvent les rassurer, les schémas archaïques sont bien implantés, la seule différence, c’est qu’on peut comptabiliser aujourd’hui ce dont on ne parlait pas naguère. Pourtant, 16 % seulement des victimes déposent plainte et 10 % déposent une main courante.

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement a pris des mesures selon trois axes prioritaires :
– organiser l’action publique autour d’un principe : aucune violence déclarée ne doit rester sans réponse ;

– protéger les victimes : assurer leur mise à l’abri et un accompagnement spécifique ;

– sensibiliser la société : les violences faites aux femmes ne doivent plus être ni une fatalité ni un tabou.

Les victimes de ces violences ne doivent plus se cacher, l’utilisation du numéro d’urgence dédié aux femmes victimes, le 3919 est le meilleur moyen de sortir de cet enfer.

La violence à l’encontre des femmes est insupportable dans une société moderne.


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Réflexions autour de 3 drames

La mort de Rémi Fraisse, sur le site controversé de Sivens, pose de nombreuses questions concernant l’évolution de notre société. La mort d’un manifestant est un drame déplorable pour une démocratie… Les nombreuses zones d’ombres qui subsistent empêchent d’élucider les circonstances exactes de ce décès. Les forces de l’ordre ont reconnu leur responsabilité, c’est bien une grenade qui semble avoir causé ce terrible accident. Il est évident que jamais il n’a été question de tuer un manifestant, mais que les gendarmes mobiles n’ont fait qu’accomplir leur devoir. Les images disponibles montrent que certains manifestants ont attaqué à coup de cocktails molotov les forces de l’ordre, les contraignant à une riposte musclée. L’usage de grenades n’a rien d’exceptionnel en pareille circonstance, mais pour la première fois cela a tué un innocent.
Le ministre de l’intérieur a pris la seule décision qui s’imposait : interdire l’usage de ces armes.
Une des questions qui apparait, derrière la tragédie, est la motivation de certains de ces manifestants qui se revendiquent anarchistes et partisans de l’action violente. La question écologique était-elle vraiment leur combat ? Ces casseurs ont aussi une part de responsabilité dans la mort de Rémi Fraisse.
Une autre question soulevée par ce drame, est l’utilité de cette retenue d’eau, que certains experts contestent, études à l’appui. Sans la mobilisation citoyenne, et la mort tragique d’un manifestant, ces questions ne se seraient peut-être jamais posées.
Mais quelle que soit l’émotion légitime que provoque ce décès, il n’est pas tolérable qu’il serve de prétexte au saccage et à la violence, comme cela a été la cas à Nantes, ou dans une moindre mesure à Paris.

La tension que la crise économique provoque dans notre société produit des réactions extrêmes et des débordements inutiles. Les socialistes se déchirent et certains adoptent des postures indignes, comme celle qui veut salir la mémoire de Christophe de Margerie. Confondre l’homme et la fonction qu’il occupe est une erreur.
Là où la retenue devrait être de mise face aux drames que nous subissons, certains font de la surenchère sur ces dérapages et aggravent la fracture qui divise notre société, au moment où l’unité de la gauche devrait être une réponse aux difficultés. Nous en sommes loin…
Hier, le sous-officier des forces spéciales Thomas Dupuy est mort au combat au Mali. C’est le dixième soldat Français de l’opération Serval qui donne sa vie pour notre pays. Deux autres militaires français ont été blessés durant cette mission.

Le sacrifice de ces militaires pour leur patrie doit nous faire réfléchir. Les divisions qui fracturent notre société ont-elles un sens face à l’engagement de nos soldats en lutte contre le terrorisme ?


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Journée mondiale du refus de la misère

La précarité reste, hélas, d’actualité et sa progression devient de plus en plus inquiétante.
L’ONG Médecins du Monde lance un cri d’alarme : l’an dernier, près de 30 000 personnes exclues du système de santé ont été reçus dans leurs centres d’accueil.

Pour la grande majorité des ménages soignés, la précarité alimentaire est en augmentation : « nos patients ont faim » déclare Jean-François Corty, le directeurs des missions France de l’ONG, et un tiers des patients présentent une pathologie en lien avec une alimentation défavorable.


Autre sujet d’inquiétude, selon une enquête pour ATD Quart Monde, 97 % des Français ont au moins un préjugé sur les pauvres. Comment en serait-il autrement quand les responsables politiques mettent en avant les fraudes aux aides sociales, alors que celles-ci restent marginales. Gardons en mémoire que La fraude au RSA représente 60 millions d’euros par an contre 2.989 millions d’euros pour la fraude fiscale !

Je forme le vœux que nos concitoyens retrouvent le sens de la fraternité, un des éléments de notre devise républicaine, et que la solidarité prenne le pas sur l’égoïsme et le repli sur soi.



De plus, la précarité guette les millions de nos concitoyens au chômage. Les sirènes libérales qui suggèrent que la réduction de la durée des allocations serait une bonne solution pour résoudre le déficit des caisses d’assurance-chômage savent bien que serait le meilleur moyen de faire basculer des centaines de milliers de chômeurs dans la misère, qui n’épargne même plus les travailleurs salariés. Le cynisme des visions purement « comptables » des choses est difficilement acceptable pour ceux qui croient encore que le mot socialisme a une signification…


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La France doit être exemplaire

Ségolène Royal, en présentant la loi sur la transition énergétique a l’Assemblée Nationale, a rappelé que la France devait être exemplaire sur le plan de la préservation de l’environnement.

Les deux prix Nobel, littérature pour Patrick Modiano et économie pour Jean Tirole, démontrent que les Français peuvent être exemplaires dans de nombreux domaines. Merci à ces lauréats talentueux pour le prestige qu’ils apportent à notre nation, qui en a bien besoin.

La loi sur la transition énergétique adoptée aujourd’hui à une large majorité, participe de ce mouvement vers le progrès dont notre pays a souvent été l’éclaireur. A ce titre, elle est aussi exemplaire. Comment pourrions-nous faire l’impasse sur cette question environnementale qui concerne notre avenir et celui de nos enfants ? 
La réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025, et la montée en puissance des énergies renouvelables, biomasse, photovoltaïque et éolien, sont les éléments majeurs de cette loi qui doit faire rentrer notre pays dans une nouvelle ère.

Le secteur du bâtiment, qui représente près de la moitié de notre consommation d’énergie, sera aussi au centre de la transition énergétique avec la mise au normes « bâtiment basse consommation » d’un demi-million de logements par an. Plus économe, notre consommation sera aussi plus solidaire, avec la mise en place d’un fonds de garantie pour faciliter le financement des travaux de rénovation et la création d’un chèque énergie destiné aux plus modestes de nos concitoyens.

Avec des actions concernant tous les secteurs de notre économie, des transports avec les véhicules électriques, à la gestion et la réduction des déchets avec l’abolition de ce fléau que sont les sacs en plastique, en autres, en passant par nos modes de consommation, avec la condamnation de l’obsolescence programmée, cette loi ambitieuse devrait être génératrice de croissance et de dizaines de milliers d’emplois.
En adoptant cette loi, l’Assemblée Nationale a décidé d’orienter la France sur un chemin vertueux, celui de la préservation de notre cadre de vie, de nos ressources et de notre santé.


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Peut-on acheter un être humain ?

Le Premier ministre a clairement rappelé la position du gouvernement concernant la gestation pour autrui (GPA), une position que je partage : la GPA est et sera interdite en France.

Le dont de la vie qu’une femme fait à son enfant en permettant son développement dans son corps, les échanges qui s’établissent dès la vie intra-utérine entre la mère et son bébé en devenir, créent des liens indéfectibles. Comment pourrait-on réduire ces neufs mois de symbiose à une simple prestation contractuelle ?


C’est à la fois en tant que mère, mais aussi comme chrétienne pratiquante, que je me refuse à voir se développer cette marchandisation de la vie, contraire à mes principes les plus profonds. Car la GPA implique obligatoirement une rémunération entre la mère porteuse et les parents d’intention, ne serait-ce que pour payer les examens médicaux, les frais qu’occasionne la grossesse, ou un changement de garde-robe… Déjà des sociétés existent à l’étranger pour faciliter les contacts entre les mères porteuses et ceux qui désirent acheter leur corps pour quelques mois. Les tarifs pratiqués réservent ces services aux plus fortunés, comme toujours…



René Frydman, célèbre gynécologue et père du « bébé éprouvette » explique que la démarche de désirer un enfant « de ses gènes » (évoquant la notion de “pedigree”) est une démarche bien différente de l’adoption qui est vraiment, elle, altruiste. Si la GPA était acceptée, en privilégiant donc un “pedigree génétique”, au nom de quoi s’opposerait-on au clonage reproductif, au choix du sexe ou d’autres caractéristiques de l’enfant à naître ? L’eugénisme n’est pas loin.

Le problème éthique est ainsi ajouté aux questions morales soulevées par la GPA.


La ferme réponse politique apportée par Manuel Valls à ces problèmes est donc une bonne décision, que je soutiendrai à l’Assemblée Nationale s’il le faut.


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Soyons tous solidaires face à la barbarie

De nombreux musulmans se sont réunis hier à l’appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Daril Boubakeur, pour dénoncer l’organisation Daesh, dont « les actions criminelles sont en totale contradiction avec les principes élémentaire de la religion musulmane ».

L’assassinat d’Hervé Gourdel, en Algérie, par une bande de terroristes ralliée à Daesh, crime odieux qui s’ajoute à une liste macabre d’innocents tués, aura provoqué un sursaut chez les Français de confession musulmane. Pour répondre aux insultes menaçantes des terroristes, une vingtaine de personnalités, dont le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, et la sénatrice socialiste de Paris Bariza Khiari, ont publié une tribune dans laquelle ils revendiquent l’honneur de dire qu’ils sont aussi « de sales Français », reprenant les termes employés par Daesh.

La deuxième religion de France n’a effectivement rien à voir avec ces fondamentalistes qui ensanglantent le Moyen Orient et il me semble que c’est l’honneur des musulmans Français que de proclamer, spontanément, leur rejet de cette violence contraire aux préceptes de leur croyance. Dalil Boubakeur a répété que « l’islam, c’est la paix, c’est le respect de la vie, c’est la tolérance ». Les musulmans sont les premières victimes de ces fondamentalistes, et chaque citoyen Français doit être solidaire des 5 millions de musulmans qui participent pleinement à l’épanouissement de notre société.

En proclamant le Califat, Daesh voudrait imposer un chef unique pour tous les musulmans sunnites, le Calife, auquel chaque croyant doit se soumettre. Si les musulmans de France se rassemblent, c’est aussi pour rejeter cette tutelle illégitime qui les concerne directement, ainsi que le sort de leurs enfants dont certains rejoignent les rangs de l’organisation terroriste de « l’Etat islamique ».

Au delà d’une condamnation de la barbarie, ce rassemblement rappelle aussi l’attachement de tous nos concitoyens, quelle que soit leur religion, à notre République laïque et à ses valeurs de tolérance et d’humanisme. C’est à mes yeux le principal message de ce rassemblement : réaffirmer l’égalité des droits de chaque citoyen Français, la fraternité qui les unis, la liberté de leur croyance.


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Une rentrée politique sous tension

L’intervention du président de la République suffira-t-elle à clore la crise politique majeure que notre pays traverse ? Il faut l’espérer. 
Au delà des difficultés que traverse notre pays, c’est le monde entier qui semble pris d’une folie belliqueuse… la guerre et la violence qui ont ensanglanté le dernier été, du moyen-orient à l’Afrique en passant par l’Europe de l’Est, n’aideront pas nos concitoyens à retrouver confiance en l’avenir.


Pourtant, la France jouera son rôle sur la scène internationale, face à la barbarie de Daesh. François Hollande a commencé sa conférence de presse avec cet engagement : notre pays ne laissera pas progresser la barbarie qui s’installe en Irak, et défendra les minorités menacées par la sauvagerie du fanatisme. Malgré ses difficultés, notre pays reste une des nations vers laquelle se tournent les espoirs des peuples opprimés. 



Mardi, l’Assemblée Nationale a accordé sa confiance au gouvernement, «s’il n’y avait pas eu la confiance, alors le peuple aurait été appelé à renouveler l’Assemblée nationale», a assuré le chef de l’Etat. La continuité de son action et préservée et notre pays évite la plus grave crise politique de l’histoire de la Ve République. Tenir bon sur la détermination d’aller au bout des réformes économiques et sociales, malgré les avis contraires et la perte de confiance des Français, c’est le seul moyen de sortir notre pays de l’ornière. Si les résultats attendus ne sont pas encore au rendez-vous, un changement radical de politique, maintenant, annulerait tous les efforts consentis par nos compatriotes depuis plus de 2 ans. 



Oui, il faut bien l’admettre : la majorité socialiste n’a pas encore réussi à remettre sur pied une France abimée par dix ans de laisser-aller, de mauvaise gestion et de manque de courage. Cet échec à rattraper le temps perdu montre que les difficultés de notre pays étaient bien pires que ne l’imaginait le candidat François Hollande, en mai 2012. Sans doute cette erreur de jugement, qui a conduit le président à s’engager sur des dates impossibles à tenir, est pour beaucoup dans la déception compréhensible des Français. La reprise économique, la baisse du chômage, la prospérité, semblent des objectifs bien lointains encore.

Mais ces objectifs restent la priorité du gouvernement et de sa majorité. Si les résultats se font attendre, les moyens sont en place pour les atteindre, et les Français auront payé le prix fort pour qu’ils soient effectifs.



Et pourtant les temps difficiles que nous traversons ne sont pas encore ceux de l’austérité. Une autre politique, plus violente, plus radicale, plus injuste est possible, ce n’est pas celle que préconisent les socialistes, ce n’est pas celle non plus que supporteraient les Français. Le relèvement de notre appareil économique, la baisse des impôts, les réformes sociales engagées, la réorientation de l’Europe que le président est en train de gagner, tout va dans le même sens : protéger contre le déclassement.
Le pacte passé avec le monde de l’entreprise, qui peut heurter les convictions de gauche de certains, est néanmoins une décision courageuse qui portera ses fruits, si les entrepreneurs s’y conforment. Il n’y a pas là de cadeaux consentis sans contrepartie, nous devons être vigilants sur ce point.


J’entends le désarroi, la perte de confiance totale des Français qui n’ont plus d’espoir, plus de confiance en rien, ni personne.
Devons nous pour autant baisser les bras, tourner le dos à la démocratie, nous jeter dans les bras du populisme et de ses promesses faciles ? Rien n’est pire que le défaitisme.
Il faut que les Français restent solidaires et unis, rien n’est insurmontable si nous restons ce que nous sommes : un peuple fraternel épris de liberté et de justice.


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Les Fralib gagnent leur combat !

C’est avec soulagement que j’ai appris hier que les Fralib avaient obtenu satisfaction et ont signé un accord de fin de conflit avec Unilever. Les employés ont obtenu une enveloppe de 19,2 millions d’euros pour leur projet de coopérative.

Nous avions été nombreux à suivre ce conflit, véritable symbole du cynisme de l’industrie mondialisée. Je rappelle les faits brièvement : A l’origine, la société fondée en 1882 par Lazare Digonnet, faisait de l’importation de thé et avait son siège à Marseille. En 1927, celle-ci prend le nom de « Société des thés de l’Eléphant » avant d’être reprise en 1972 par le géant de l’alimentaire Unilever, qui crée la société Fralib (Française d’alimentation et de boissons) et qui opère une fusion avec sa filiale Lipton. En 1989, les usines de Marseille et Pont de Joux sont regroupées à Gémenos.

Le groupe Unilever, qui a subi une baisse de rentabilité, a décidé en 2010 de fermer certains centres de production de sa filière thé et infusions, dont celui de Gémenos. Emblématique de ce que certains décrivent comme « le cynisme des marchés financiers », qui exige des taux de rentabilité toujours croissants pour accroître les dividendes des actionnaires aux dépends des intérêts des salariés, l’usine de Gémenos a refusé de mourir et ses salariés se sont mobilisés pour conserver leur activité en créant une Coopérative.

Quel symbole pour notre pays qui souffre tant de cette désindustrialisation, mais quel combat et quelle lutte (1 336 jours !) il a fallu mener pour que les salariés conservent, en partie hélas , une activité. Sur les 182 salariés de l’usine, une soixantaine devraient à terme être embauchés dans le cadre de la scop.
Sans l’énergie développée par les responsable syndicaux, la logique financière et déshumanisée de la multinationale aurait pleinement triomphé.

Je souhaite bonne chance à la nouvelle entreprise, Scop-Ti, et j’ai l’espoir que cet exemple inspire d’autre salariés confrontés à la perte de leur outil industriel.


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Non à la barbarie !

Je veux exprimer toute ma colère et mon désespoir face à ce rapt immonde de 200 lycéennes nigérianes, prisonnières depuis un mois.
Je m’associe à toutes les femmes qui, à travers le monde, refusent la barbarie qui interdit aux femmes le droit à l’éducation, la liberté de leur esprit et de leur corps. Je pense à cette jeune Pakistanaire, Malala Yousufzai, qui a frôlé la mort il y a 2 ans pour avoir milité pour l’éducation des petites filles, et dont la survie, malgré une balle tirée à bout portant, est un miracle.

Dimanche soir, François Hollande a proposé un sommet sur la sécurité au Nigeria, qui devrait rassembler samedi prochain à Paris les dirigeants d’au moins cinq pays africains : le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin. La communauté internationale doit se mobiliser pour que de tels drames ne se reproduisent jamais.


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L’Europe que nous voulons.

Les commémorations du 8 mai 1945 ne sont pas pour les élus de simples dépôts de gerbes fleuries. Au delà de l’acte symbolique, il y a là le réveil d’une mémoire qui influence encore nos existences contemporaines, et soulève des questionnements concernant notre avenir.

La fin des conflits en Europe a laissé un territoire meurtri, des nations dévastées, des frontières a redessiner. Que de chemin parcouru par cette Europe, hier coupée en deux blocs ennemis et aujourd’hui dans une Union qui se construit chaque jour. Soixante ans plus tard, ces cérémonies rendent aussi hommage à nos vétérans et je ne peux m’empêcher de songer que si la désaffection des Français pour la question européenne est aussi forte, c’est peut-être que la mémoire des déchirements de notre continent, de ses victimes, disparait peu à peu.

Comment ne pas songer au 8 mai 1945 quand la guerre civile menace l’Ukraine, quand les armes de l’Otan manœuvrent sur les mers ou les airs et qu’un bras de fer s’engage entre la Russie et les alliés occidentaux ?
La paix est le bien le plus précieux que nous apporte l’Union Européenne, et c’est cette paix que nous devons préserver, coûte que coûte. Le traité de Rome faisait la promesse d’une Europe de prospérité, et malgré les difficultés actuelles, nos nations se sont reconstruites dans la paix et la solidarité.

Certes, l’orientation politique de l’Europe, libérale et marchande, est conforme à l’esprit de cette Europe commerçante de la renaissance, dans laquelle, malgré les conflits qui ont fait son histoire, une conscience de communauté s’est fait jour. Bien sûr, c’est sur des principes d’échanges commerciaux qu’est apparue cette Union.

Néanmoins, quand le dogme de la libre entreprise édicté à Bruxelles compromet des emplois, et j’ai à l’esprit de manière constante le dossier de la SNCM, (j’évoquais mardi cette question avec Samia Ghalli et J.C. Gaudin, qui partageaient mon inquiétude) cela signifie qu’il faut réorienter l’Europe vers des préoccupations plus sociales. C’est tout l’enjeu de la participation aux futures élections.

Nous pouvons construire l’Europe sociale, à condition d’utiliser notre bulletin de vote.

 


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Le génocide des Arméniens ne doit jamais être oublié

« le génocide tue deux fois, la seconde par le silence » a dit Elie Wiesel.

En rompant le silence sur un drame de l’histoire turque, le premier ministre turc, Recep Tayyp Erdogan, a présenté les condoléances de la Turquie aux « petits-fils des Arméniens tués en 1915 ».

Si on peut déplorer que le premier ministre turc n’ait pas donné à cette terrible épuration ethnique son caractère de génocide, il faut reconnaitre que c’est une étape vers la reconnaissance de la responsabilité de la Turquie dans ce massacre qui a fait plus d’un million et demi de victimes, alors que jusque là, la négation de ce crime était le discours officiel. Je partage sur ce point la position de mon suppléant parlementaire, mon ami Garo Hovsépian, qui était présent à l’Hôtel du département des Bouches-du-Rhône pour commémorer les 99 ans du génocide Arménien, et pour qui ce changement de position est un événement historique.

Au delà d’une timide déclaration du premier ministre Erdogan, la présence en Turquie d’une exposition sur les rescapés du génocide montre l’évolution des mentalités turques, la lente acceptation d’un passé infamant que le silence ne peut absoudre. Cette exposition organisée à l’initiative de l’association Aram (coordonnée par le Marseillais d’origine arménienne Christian Artin) ouvre la voie à un nouveau dialogue entre les communautés. Un premier pas vers l’apaisement sur le long chemin de la réconciliation.


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Hommage aux otages Français

La libération de Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres, qui étaient otages en Syrie n’aura provoqué qu’une joie de courte durée. La mort de Gilberto Rodrigues Leal, détenu au Sahel, nous rappelle la cruauté des fanatiques et cette lâcheté de ceux qui se prétendent des « combattants » alors qu’ils tuent des civils sans défense. Comment ne pas penser au désarroi des familles et des proches devant ce drame horrible ? Je leur souhaite de trouver le courage pour affronter cette épreuve, et leur adresse mes condoléances.

Il reste un otage français détenu dans le monde, Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011 au Mali.  Ne l’oublions pas, en ce jour de larmes, larmes de joie pour ceux qui retrouvent leur proches, larmes de détresse pour ceux qui l’ont perdu.


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Face au réel, l’idéal doit-il périr ?

Voter la confiance au gouvernement, c’est préserver la stabilité politique nécessaire à notre redressement. Une crise de régime rajouterait encore des problèmes à une situation déjà difficile. Faut-il pour autant être aveugle, et ne pas voir les renoncements, les injustices, d’un plan de rigueur qui cache son nom ?

J’ai voté la confiance au gouvernement, sans illusion, pour cette raison. La droite aurait fait bien pire, socialement, et sa pilule aurait été encore plus amère, je n’en doute pas.

Cependant, le désarroi des Français est réel, je le constate chaque jour. Les premiers mois du quinquennat n’ont pas été compris et le choix des mesures “sociétales” a détourné du président une bonne part de ses électeurs et semé une division inutile dans la population.

Aujourd’hui, les socialistes eux-mêmes sont divisés face aux mesures d’urgence présentées par le premier ministre. Comment ne pas les comprendre ?
Quel message proposons-nous aux Français, alors que la maîtrise de nos déficits est menée au pas de course pour se conformer au dogme européen de la règle d’or ? L’impuissance de notre pays à négocier un rythme qui lui convient pour assainir ses comptes publics, face à une Europe de plus en plus éloignée des populations qui la composent, ne peut que détourner un peu plus les électeurs d’un idéal européen qu’ils ne comprennent plus.

Comme beaucoup de mes collègues députés, je considère que le gel du salaire des fonctionnaire est injuste. Les économies programmées sur les budgets de protection sociale m’inquiètent, bien que je sois d’accord pour combattre le gaspillage et les dépenses inutiles. Encore une fois, j’appelle le gouvernement à plus de dialogue avec la représentation nationale, toutes les voies n’ont sans doute pas été explorées, et une stratégie plus conforme aux attentes des français doit être étudiée.

Le débat parlementaire pourrait tenter d’apporter des solutions différentes pour un résultat similaire, n’est-ce pas l’esprit même de notre République ?

« Le courage c’est d’aller à l’idéal et comprendre le réel », disait Jaurès en 1892. Notre gouvernement a bien compris le réel, mais n’a-t-il pas oublié l’idéal ?


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L’amélioration de la condition féminine progresse

Toutes les avancées sociales ne sont pas gelées, ou en recul : la condition féminine poursuit son amélioration, pas après pas.

Aujourd’hui, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, (accompagnée de Anne Hidalgo, première femme Maire de Paris, Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, Joëlle Miquet, vice-Première ministre belge, et de la secrétaire d’Etat parlementaire allemande Caren Marks), a décidé de célébrer le soixante dixième anniversaire du droit de vote des femmes.

Ce droit fondamental, qui marque la citoyenneté, semble aujourd’hui si naturel que beaucoup n’envisagent même plus de l’utiliser… Cet acquis essentiel a pourtant été au cœur des luttes féministes, depuis la “Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne” d’Olympe de Gouge en 1791 en passant par les suffragettes Britanniques.

Le premier pays à accorder ce droit aux femmes fut la Nouvelle-Zélande (1893), suivi par l’Australie (1902), la Finlande (1906), les États-Unis (1919). En France, les femmes n’eurent ce droit que le 21 avril 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le droit de vote comprend le droit à l’éligibilité, et les dernières élections municipales ont permis à plus de 100.000 femmes élues de siéger au sein des Conseils municipaux.

Pour faire avancer encore la condition féminine, Najat Vallaud-Belkacem propose une « plateforme pour une Europe des Droits des femmes » et une charte, appelant  l’Union européenne à “redoubler d’efforts pour être à la hauteur de ses ambitions et redevenir le continent de référence pour la promotion de l’égalité ».

Au gouvernement, cet engagement pour l’amélioration de la condition féminine concerne tous les ministères, et c’est pour celui de la défense que Jean-Yves Le Drian a déposé une proposition de loi pour lutter contre contre le harcèlement, les violences et les discriminations dans l’armée. L’armée française est devenue une des plus féminisées du monde, avec un taux de 15 % (60 000 femmes), là où les armées britannique et allemande atteignent seulement 10 %.

Le ministre a présenté son plan d’action en 10 mesures concrètes déclinées en quatre volets : accompagnement, prévention, transparence et sanction. Trois mesures emblématiques sont à retenir : l’inscription du harcèlement au code de la défense, la mise en place d’une cellule d’accompagnement Thémis qui accueillera et traitera les signalements, ainsi que la production de statistiques.  « Les cas de harcèlements, de discriminations et de violences faites aux femmes de la défense, quelque soit leur nombre, constituent un défi douloureux pour nous tous dans la formidable avancée de l’égalité professionnelle au sein du ministère (…) nos armées, qui peuvent à juste titre s’enorgueillir d’être exemplaires dans de nombreux domaines, ont vocation à l’être aussi dans celui là », a conclu Jean-Yves Le Drian.

La parité, malgré ces efforts constants, est encore loin d’être la règle.
Je félicite donc particukièrement Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne, première femme nommée au poste de rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée Nationale.

J’en profite aussi pour adresser mes meilleurs sentiments à ma collègue Marseillaise Samia Ghali, qui rejoint l’équipe du nouveau premier secrétaire, J.C. Cambadélis, en charge du logement, de la ville et des quartiers populaires. La rue de Solférino recrute une femme d’exception, et je ne peux que m’en réjouir.